Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de Seine

La crue de 1910

La crue de 1910, l’inondation de référence aujourd’hui, touchant rives gauche et droite jusqu’à Saint Lazare

 

Une très forte dépression apportant  pluie et faisant fondre la neige

Comme pour les autres crues centennales, le phénomène démarra avec de nombreux phénomènes climatiques

Pendant les deux dernières semaines de janvier, une grande dépression s’installa sur la mer du nord et le Royaume Uni. Cela eut pour conséquence de nombreuses pluies sur le bassin de la Seine et un léger réchauffement faisant fondre les neiges des massifs amont

Toutefois, cette situation se déroula après une année 1909 très pluvieuse, dont l’automne avait totalement saturée d’eau les sols. 

 

Ainsi, avec la fonte des neiges, les rivières du Morvan rentrèrent en crue, ce qui fit élever de 70 centimètre le niveau de la Seine. Ensuite, ce fut aux rivières du plateau de Langres qui alimentèrent fortement la haute Seine. Enfin, ce fut la Marne qui connut sa crue

Toutefois, la situation fut véritablement aggravée par les apports en eau très importants de l’Yonne et des Morin. 

 

Des débordements très marqués sur la rive gauche, tandis que la rive droite était davantage touchée par les infiltrations

En 1910, aucun pont n’eut à connaître d’éboulement mais ils furent mis à forte pression. Tous les quais furent inondés, ainsi que les jardins en contre bas (notamment celui du Vert galant situé au pied du pont neuf). 

Sur la rive gauche, le port d’Ivry fut noyé, tout comme le boulevard de la Gare, la gare d’Austerlitz, le jardin des plantes, le quartier Saint Marcel, la rue Cuvier, le quartier Saint Bernard, les rues Cardinal Lemoine, de Seine, Cuvier, ainsi que le boulevard Saint Germain, la place Maubert, ainsi que le quartier de Saint Michel, les rues Bonaparte, de Lille, de l’Université, Saint Dominique et la gare d’Orsay. 

 

La rive droite fut moins touchée par les débordements, mais toutefois, la rue de Lyon fut inondée, comme Bercy, le faubourg Saint Antoine, les Champs Elysées, l’avenue Montaigne, le Cours la Reine. 

Plus haut dans la ville, la rue de la Pépinière, des Mathurins, Tronchet, le boulevard Haussmann, la rue Caumartin furent touchés par des infiltations. 

L’égout de Clichy apporta de l’eau sur la ligne de ceinture, jusqu’à la place Pereire et la rue Guersant. 

 

Plusieurs mouvements des eaux à la hausse comme à la baisse

L’inondation démarra le 21 janvier et le maximum fut atteint le 28 janvier. Toutefois, cette date ne signifia pas la fin du phénomène : 

 

Comme pour les autres inondations, le niveau de l’eau ne fut pas le même tout au long du parcours, mais plutôt parabolique. Ainsi les terrains situés un peu en hauteur comme Bercy fut touché, alors qu’Auteuil, plus bas, fut épargné. 

La crue ne connut pas qu’un seul moment de montée mais plusieurs. Ainsi, début février, des rues qui avaient été dégagées furent à nouveau touchées.  

 

Sources bibliographiques

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