Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires au détour d'une rue

La destruction des théâtres du Boulevard du Temple

La destruction des théâtres du Boulevard du Temple en 1862 permit la réalisation de la place de la République

 

1862 ! Le clap de fin du Boulevard du Crime. En effet, le Boulevard du Temple doit faire place nette. Napoléon III et le préfet Haussmann ont décidé d’agrandir la place du Château d’eau… Le nouvel ensemble deviendra la place de la République, après la fin du second empire.

Toujours est-il que les grands théâtres du Boulevard du Temple n’y ont plus leur place. Il leur faudra choisir : déménager ou disparaître.

 

Déménagements de théâtre

Au 15 juillet à minuit, le Boulevard du Temple devait cesser son activité.

Aussi, le théâtre de la Gaieté souhaita déménager, emportant troupe et bâtiment. Il s’installa non loin, au niveau du square actuel Emile Chautemps sur le boulevard Sébastopol au niveau des Arts et métiers. Réussissant à obtenir un petit délai, la troupe ne put jouer simplement qu’entre fin juillet et mi-septembre.

 

De son côté, le théâtre du Cirque prit ses nouveaux quartiers sur la place du Châtelet. Il changea d’ailleurs de nom pour prendre celui du théâtre du Châtelet. Pour la troupe, ce fut un changement de lieu : elle poursuivit même son spectacle cette année-là : Rothomago.

 

La disparition des Funambules

Le fils de Debureau avait repris la suite de son père. Aussi, avant la disparition de sa salle, il réalisa un dernier tour de piste. Avec un grand succès, il reprit ce qui fit la renommée de son nom. Changeant de personnages, de costumes, il accumula la recette… tandis que de nombreuses affiches étaient placardées en ville annonçant les matériaux de la salle à revendre.

 

La fin de cafés célèbres 

Aussi concernés par les travaux de la nouvelle place, de nombreux cafés qui firent la renommée du Boulevard du Temple disparurent alors : cafés du Cirque, des Folies, de la Gaieté.

Quelques-uns eurent du répit pour simplement quelques temps : le Café Achille, qui attirait tant d’artistes, le Café Planchet, mais aussi du Lyrique, des Mousquetaires, Hainsselin.

 

Sources bibliographiques :

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