Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de Seine

Elargir les ponts

Elargir les ponts pour les adapter à l’augmentation de la circulation sans les détruire, à compter de 1884.   

 

Au XXe siècle, contrairement aux temps précédents, dans de nombreux cas on préféra élargir des ponts existants plutôt que les détruire et les remplacer.

Il s’agit alors de les adapter à leur environnement, principalement pour augmenter leur capacité de circulation, principalement automobile.

Le premier élargissement de pont : le pont d’Austerlitz en 1884

C’est donc à la fin du XIXe siècle que ce phénomène démarre.  L’est parisien se développe rapidement et les besoins de circulation s’accumulent. Aussi, le pont qui avait été refait en 1855 n’est plus assez large. Ainsi, les travaux sont réalisés en 1884 pour le faire passer de 18 mètres de large à 30 mètres, en s’appuyant sur ses quatre piles.

On peut voir aujourd’hui les traces de ces travaux sur les piles actuelles du pont. En effet, elles portent les traces de l’ancienne largeur. On y a rajouté des pierres en amont et en aval pour conserver intact la position de l’axe. Bien évidemment, les décors furent repris et déplacés.

 

Le pont de Bercy fut deux fois élargi.

Réalisé entre 1863 et 1864, le pont de Bercy est élargi une première fois en 1904. Il gagna alors 5,5 mètres. En effet, il avait été choisi pour supporter le viaduc du métro qui passa alors dessus.

Pour faciliter la circulation automobile, il fut élargi une seconde fois en 1986 pour permettre le passage de trois voies. Cette fois-ci ce fut le béton qui fut retenu pour l’élargir. En 1992, il avait ainsi gagné 16 mètres de large.

 

Le pont national agrandi à deux reprises

Le pont le plus en amont de Paris (si on excepte le pont amont du périphérique) ! Celui qui fait traverser la Seine le boulevard des Maréchaux. Ce pont fut retouché deux fois :

  • Il est doublé pendant la Guerre, entre 1936 et 1944 du côté amont afin de faciliter la circulation automobile
  • Lors des travaux du tramway en 2011, on lui rajoute une passerelle, toujours du côté amont. Cette fois-ci, elle devait permettre le passage d’une voie cycliste.

 

Le pont d’Iéna, un élargissement difficile

Ce pont fut réalisé sur ordre de Napoléon entre 1808 et 1814. A l’occasion de l’exposition universelle de 1900, il fut élargi  à 24 mètres par l’entreprise Daydé et Pillé, suivant des plans de Jean Résal. Toutefois, le dispositif fut considéré comme trop fragile et il fut supprimé par la suite.

En 1935, pour préparer cette fois, l’exposition internationale de 1937, on lui rajouta en amont et en aval des éléments en béton. Ils entouraient la structure initiale. Ainsi, on rajouta au niveau des piles historiques des nouvelles en amont et en aval.

Cependant ce dispositif présenta des fragilités et des travaux sont envisagés à compter de 2016.

Le pont de la Concorde lorsque la circulation devient trop forte

C’est autour de la Révolution que le pont de la Concorde fut construit. Toutefois, il dut être aménagé en 1925 pour supporter le trafic supplémentaire généré par la fermeture du pont Alexandre III a l’occasion de l’exposition des arts décoratifs.  En effet, on supprima temporairement les trottoirs. Toutefois, il fut bien délicat de les rétablir  et de restreindre la chaussée.

Aussi, entre 1930 et 1932, la largeur du pont est doublée. Les architectes Deval et Malet sont chargés de respecter le style néoclassique.

On retrouve dans ces travaux, la même approche de rajout des piles supplémentaires dans l’eau qu’on peut observer au pont d’Iéna.

 

Le pont des Invalides pour élargir les trottoirs

Réalisé en 1854, le pont des Invalides connut plusieurs réparations. En effet, il perdit deux arches à l’hiver de 1880 et un tassement en 1878. Chaque fois, des réparations.

Ses trottoirs sont élargis en 1956

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