Histoires de Paris

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Vies de fêtes

Les grandes salles du Boulevard du Temple

Les grandes salles du Boulevard du Temple : la Gaieté, l’Ambigu Comique, les Funambules, le Cirque Olympique…  elles attiraient la foule

 

La renommée du Boulevard du Temple vint en partie des grandes salles. Logique pour le premier endroit où des comédiens forains s’installèrent pour la première fois

 

Le théâtre de la Gaieté, issue de la salle de Nicollet

C’est à Nicollet que les parisiens eurent la première implantation d’une salle sur le Boulevard du Temple en 1760. Grâce au succès de son spectacle de fantoccini, il put s’établir.

Après sa mort, sa veuve reprit le flambeau, profitant alors des libertés de théâtre offerte par la Révolution. Ce fut elle qui changea le nom en théâtre de la Gaieté.

Cette salle traversa toutes les modes du Boulevard du Temple.

Toutefois, elle fut victime d’un incendie en 1835. En effet, lors de la répétition d’une féerie, la salle s’embrasa. Les spectacles ne furent interrompu que peu de temps et purent reprendre en novembre de la même année.

En 1862, le théâtre déménagea pour être reconstruit quelques mètres plus loin. Il s’élève encore encore aujourd’hui au niveau du square Emile Chautemps, sur le boulevard de Sébastopol.

 

L’ambigu comique

Audinot fut le troisième forain à s’installer sur le Boulevard du Temple dans les années 1760. Risquant à chaque fois, le scandale, il parvint à développer sa salle de l’Ambigu Comique.

Pendant les années de la Révolution, la salle profita aussi des largeurs permises par la liberté du théâtre. On y joua notamment la Belle au bois dormant.

Elle continua son activité avec succès pendant le premier empire. Toutefois, la salle brûla durant la Restauration et dut déménager sur le boulevard Saint Martin.

 

Les Funambules

Dans le contexte du retour des privilèges du théâtre, le Boulevard du Temple retourna au vaudeville sous la Restauration. C’est alors que la troupe des Funambules émergea, s’appuyant sur les prouesses des danseurs de cordes.

Debureau fut dans les années 1840 l’homme clef des lieux. Acteur, auteur, décorateur, maître de ballet, il faisait venir les foules. Il était en effet réputé pour son registre très large de mîmes.

Après sa mort, son fils reprit. Toutefois, il ne put éviter la fin de l’aventure lorsque le Boulevard du Temple du libérer la place pour la future place de la République, voulue par Napoléon III.

 

Le Cirque Olympique

En 1786, un anglais dénommé Astley avait fondé dans le faubourg du Temple un spectacle équestre : le Cirque Olympique. A la Révolution, il quitta la France et céda son établissement à Franconi. S’appuyant sur les spectacles de chevaux, Franconi rajouta alors des pantomimes.

Le Cirque changea ensuite de lieu pour aller dans le jardin des Capucines. L’affaire fut transmise en à la génération suivante, qui tenta la rue Mont Thabor en 1807 avant de revenir dans le faubourg du Temple. Elle s’y fit remarquer avec son singe Coco, sa chèvre acrobate dansant sur une corde, son éléphant distribuant fleurs au public.

En 1826 la salle brûla et le Cirque Olympique arriva Boulevard du Temple, à proximité de l’Ambigu Comique.

Dans les années 1830, le Cirque Olympique changea de registre : il rentra dans la mode des drames en jouant notamment la prise de la Bastille.

En 1862, le théâtre du Cirque put commencer une nouvelle, loin du Boulevard du Temple, sur la place du Châtelet. Il prit d’ailleurs le nom des lieux : le théâtre du Châtelet.

 

Sources bibliographiques :

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