Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de quartier

Les Halles de Victor Baltard

Les Halles de Victor Baltard, un vaste décor de fer et de fonte, pour le marché alimentaire en gros de Paris.

Douze pavillons. 40 000 m² de commerce. 20 000m² couverts. Voici les chiffres clef des Halles centrales de Paris à la fin du XIXe siècle.

 

Douze pavillons grouillant de vie.

Douze pavillons où chaque matin se déversait un flot de marchandises, de marchands.

Douze pavillons pour vendre en gros les fruits et légumes, viandes et poissons pour ravitailler les marchands de détail de Paris.

 

Un décor pour cette fresque que magnifie Emile Zola dans le Ventre de Paris : les pavillons de Victor Baltard.

La construction des Halles

Le quartier des Halles est presque aussi ancien que Paris lui même. Les champeaux situés en dehors des murs jusqu’à Philippe Auguste est le quartier historique des marchands de nourriture de Paris. Installé par les rois de France pour contrôler la fourniture en alimentation de la capitale et pour percevoir les taxes, les anciennes Halles sont particulièrement dépassées déjà au début du XIXe siècle (les marchands s’étalaient dans les rues) et l’hygiène commence à poser un véritable problème (en effet, les détritus dans les rues s’accumulaient).

En 1843, une commission est installée, les architectes Baltard et Callet choisis en 1845 et la première pierre est posée en 1851

 

La recherche de la fonctionnalité

Les pavillons devaient pouvoir être éclairés facilement par la lumière du jour, même si le gaz fut utilisé dés les débuts. L’architecture permettait de faire circuler l’air très facilement.

A l’intérieur, un réseau de tuyaux, alimenté par un réservoir central, reliaient huit fontaines dans les quatre pavillons d’angle de chaque corps des halles. L’eau s’évacuait soit sur le sol pour faciliter le lavage, soit via des caniveaux couverts.

Chacun des pavillons comportait des sous sols dans lesquels on accédait par des escaliers larges et étaient éclairés par des soupiraux et par des becs de gaz. Là, les commerçants disposaient de resserres attribuées.

Enfin, un réseau souterrain fut prévu pour pouvoir être relié avec le réseau souterrain du boulevard de Sébastopol et la gare de Strasbourg (gare de l’est).

 

La destruction des Halles

Dans la seconde partie du XXe siècle, les volumes des transactions et les difficultés pour apporter les marchandises conduisirent à la nécessité de rechercher une nouveau lieu.

En 1960, le transfert du marché vers Rungis et la Villette fut acté et effectif en 1969.

Les pavillons sont détruits entre 1971 et 1973. Seuls deux furent conservés : le pavillon 8 dédié aux marchés aux œufs fut déplacé vers Nogent sur Marne ; un second fut repris au Japon à Yokohama.

 

Sources bibliographiques :

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