Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les miroitiers

Les miroitiers enjolivaient plus qu’ils ne faisaient les miroirs. Ils réalisaient aussi des lunettes au XVIe siècle

 

Les miroitiers, fabricants du nécessaire à toilette pour parisienne élégante au Moyen Age

Les premiers miroirs étaient réalisés à partir d’étain ou de plomb mais ils pouvaient aussi être en argent ou en ivoire pour les plus luxueux. Au nombre de quatre dans la Taille de Paris en 1292, on les retrouve dans le Livre des Métiers d’Etienne Boileau. 

 

C’est avec les statuts des miroitiers de 1489, que le verre entre dans le miroir. A cette occasion, les miroitiers fondent leur confrérie qu’ils dédient à Saint Nicolas et qu’ils installent dans l’église du Saint Sépulcre. 

Deux jurés contrôlent alors la profession. On ne fais pas le choix alors de limiter l’apprentissage tant dans sa durée que dans le nombre des apprentis qu’un maître peut former. 

Le chef d’oeuvre, passage obligé pour obtenir le sésame de la maîtrise, se compose d’une rosette de miroir de différentes couleurs mais aussi de bibelots et d’objets de ménages. On voit donc bien que les miroitiers fabriquaient tout le nécessaire à toilette des belles dames de Paris. 

 

Le miroir, alors était composé d’un fond de bois, sur lequel on collait du verre. 

En réalité, les miroitiers parisiens ne partaient pas de la feuille blanche. En effet, ils enjolivaient des miroirs venus de l’extérieur , contrôlés tout de même lors de l’entrée dans la ville par les jurés 

 

Les miroitiers, une profession qui innove au XVIe siècle en produisant aussi des lunettes

En 1581, de nouveaux statuts sont donnés. Henri III leur donne alors le nom de miroitiers, lunetiers, bimblottiers. Dorénavant, en plus de confectionner des miroirs et des bibelots pour la toilette, ils fabriquent des lunettes en cristal de roche. 

A cette date, 4 jurés contrôlent la profession. 

Toutefois, un événement intervint alors : la création du métier de doreur sur cuir. Toute la profession des miroitiers est alors désorganisée.

Dés lors deux professions vivent côte à côte, jusqu’à fusionner en 1680.

Vers 1680, leur confrérie déménage, à l’occasion de l’union avec les doreurs sur cuirs. Dorénavant dédiée à Saint Clair, elle s’installe en l’église Sainte Marine de la Cité. 

 

Ouvriers de la manufacture des glaces, les miroitiers y trouvent du travail. Polissage, encadrement, disposition ! En effet, nous sommes alors dans les grandes commandes des palais et hôtels particuliers somptueux du Grand Siècle. 

En même temps, les ouvriers qui se spécialisent dans les lunettes commencent à cette date à prendre leur autonomie. Membre des miroitiers, les opticiens commencent à faire entendre leur singularité. 

 

Sources bibliographiques :

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