Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les oiseleurs

Les oiseleurs, métier qui faisait chanter les palais, les maisons et les fêtes royales au cours du Moyen Age

 

Une profession remontant au Moyen Age

On dit qu’au Moyen Age, on vendait aux alentours de Notre Dame des oiseaux de toutes sortes. Aussi, on retrouve dans la taille de Paris de 1292 trace de 3 oiseleurs.

En effet, à cette date, les belles maisons, c’est à dire les châteaux et palais, disposaient de volières. On y trouvait tourterelles, pigeons, rossignols, serins mais aussi oiseaux mouches. Soignés par des valets, ils étaient apportés des bords de la Méditerranée.

C’est Charles VI qui donna le privilège aux oiseleurs de vendre sur le Grand Pont en 1402. Ces derniers pouvaient capturer des oiseaux en dehors des domaines du roi et de la période des nichées (mi mars à mi août). Les jours de vente étaient les dimanches, entre 9 heures du matin et une heure de l’après midi.

 

Le marché de la Vallée de la Misère

Un marché des oiseaux fut établi dans la Vallée de la Misère, quai de la Mégisserie. Les animaleries présentent sur ce quai de nos jours rappellent cet ancien héritage, remontant au Moyen Age.

Les vendeurs étaient répartis selon leur classe : 

  • les maîtres sur les bords et pouvant accrochés leurs cages le long des murs
  • les forains, au centre de la place et devant tenir les oiseaux à la main.

 

Les canaris et serins étaient d’abord destinés au roi. Aussi, lorsqu’il en arrivait dans Paris, ils étaient d’abord menés dans la cour du Palais. Ce n’est qu’ensuite ils pouvaient être vendus sur la place publique.

Mâles et femelles étaient séparés. Les premiers étaient davantage recherchés pour leur chant. 

Lors des entrées royales, les maîtres oiseleurs se devaient de faire un lâcher, “en guise d’allégresse”, mais aussi en symbole : rappeler au roi qu’il devait la liberté aux prisonniers.

 

La réforme de la fin du XVIIe siècle

Même si le métier était modeste, il fut touché par les unions des offices de la fin du XVIIe siècle. Contribution de 400 livres mais qui impacta la maîtrise dont le prix fut fixé alors à 25 livres.

A cette occasion, on retoucha les statuts de la profession :

  • obligation d’organiser des lacées lors des sacres des rois et lors de la Fête du Saint Sacrement à Saint Germain l’Auxerrois
  • reprise des conditions de capture des oiseaux, ainsi que de l’organisation de la vente.

Les oiseleurs étaient autorisés à fabriquer leurs cages et accessoires, à l’exception des abreuvoirs des oiseaux qu’ils devaient acheter aux ceinturiers.

 

La confrérie fut placée sous le patronage de Saint Jean et installée dans l’église Saint Bon.

 

Sources bibliographiques :

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