Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Repères

La population parisienne au XVIIIe siècle

La population parisienne au XVIIIe siècle, autour du million d’habitants, et qui reste calfeutrée chez elle … déjà dans un certain anonymat.

 

Citant Buffon, Louis Sébastien Mercier indique qu’au cours de la première moitié du XVIIIe siècle, il naissait près de 20 000 enfants.

De leurs côtés, les morts étaient du même ordre de grandeur. Lorsque les hivers étaient très froids, ce nombre pouvait fortement augmenter. Ainsi, on compta 30 000 morts en 1709 et 24 000 en 1740.

Une grande population qui se montre lors des grandes fêtes

Certains jours de grandes fêtes, on pouvait voir sortir des portes de Paris jusqu’à 300 000 personnes. 60 000 d’entre elles étaient en équipage ou à cheval. A ce titre, la promenade de Longchamp était la plus symbolique. En effet, le Tout Paris – c’est le cas de le dire – venait se montrer avec son apparat. Ce monde imposait de l’ordre et de la surveillance. Ce phénomène s’était accentué depuis la mort d’une petite vingtaine de personnes lors d’un accident feu d’artifice, place Louis XV (future place de la Concorde).

Au total, la population parisienne atteignait alors 1 million d’habitants.

Les grenouilles, si essentielles pour les finances royales

L’activité de la ville de Paris rapportait au roi pendant ce siècle près de 100 millions de livres au trésor royal.

Entre eux, en désignant les parisiens, les princes parlaient des grenouilles. Ils étaient de ce fait très attentifs à leurs réactions et comportement. Ainsi, ils espéraient être applaudis lors de leurs apparitions en public. En revanche, ils craignaient leur silence. De ce fait, la police veillait toujours à payer certains pour lancer des vivats de la foule.

 

Une croissance qui se rattrape les villages voisins

Au cours du XVIIIe siècle, la ville de Paris a continué sa croissance, grignotant sans arrêt au niveau de ses faubourgs sur les champs de maraichers qui les entourent.

Ainsi, à cette date, les villages de Chaillot, Passy, Auteuil qui se rapprochent voient l’urbanisation autour de Paris les rattraper.

 

Les relations de voisinages pouvant être inexistantes

Déjà au XVIIIe siècle, les relations avec le voisinage était restreintes. En effet, il n’était pas rare d’apprendre la mort d’un voisin avec le billet d’enterrement, exposé à la porte un soir.

De ce fait, il était tout à fait possible de vivre dans Paris, sans aucun contact avec des ennemis.

Sources bibliographiques :

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