Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de Seine

Les ports de Paris

Les ports de Paris se construisirent au fil du temps, en essayant de suivre l’activité portuaire de la ville.

 

Paris s’est développée grâce à la Seine. Le fleuve par son commerce lui apporta une grande prospérité. Aussi, l’activité portuaire était indispensable.

Pendant longtemps, cette activité s’effectuait sur les berges. Elles n’étaient pas empierrées. Le pas des chevaux et des animaux de traits les labouraient, les rendant difficilement praticables.

 

Les marchands de bois à l’extérieur de la ville

Les portes de Paris étaient souvent données aux marchands de bois. Ils pouvaient ainsi stocker les bûches apportées par les longs trains de bois venus des forêts de Bourgogne notamment. Ce fut ainsi, un des usages les plus importants de l’île Louviers par exemple.

 

Les ports du Moyen Age : Cité à Saint Landry et la Grève…

Afin d’accompagner le développement de l’activité portuaire, les parisiens construisirent tout de même des accostages sur les berges. Le premier port fut ainsi celui de Saint Landry sur l’île de la Cité.

En 1141, la Hanse fonde le port de la Grève, à proximité de la maison aux piliers, au niveau de l’actuel Hôtel de Ville. A cet endroit, au Moyen Age, on déchargea bois, charbons mais aussi fourrage et blé.

Sous Philippe le Bel, au début du XIVe siècle, le port Paul fut édifié, au niveau du quai des Grands Augustins. Charles V fit rajouter ensuite le port du quai de la Mégisserie, ainsi que celui de la Tournelle.

 

Des nouveaux ports se construisent au rythme de l’agrandissement de Paris entre les XVIe et XVIIIe siècle

A la Renaissance, au début du XVIe siècle, sous François 1er, on installa des pieux à proximité du Louvre : le port Saint Nicolas, et de Saint Germain l’Auxerrois, le port de l’école. Sur ces rives, furent alors déchargés le charbon, le bois et la terre venue d’Angleterre.

Ensuite, au cours du XVIIe siècle, ce furent les quais de la Cité, de l’île Saint Louis, de l’Arsenal et Malaquais, à proximité de la tour de Nesle qui furent aménagés pour l’activité portuaire.

Au XVIIIe siècle, on rajouta ensuite le port de l’Hôpital, en amont de la ville pour recevoir les ardoises, tuiles, plâtres, foins, ainsi que celui de la Rapée. On décida à cette date que le port aux Ormes, au niveau du grand bras de la Seine, en face de l’île Saint Louis, devait être affecté aux fruits. Celui du Cours la Reine fut spécialisé pour les pierres.

 

Le XIXe siècle : la rationalisation avec l’élévation des quais pour protéger des crues et aménager les bords de Seine

Avec le XIXe siècle et le premier empire, vient le temps de la modernisation de l’activité portuaire de Paris. Il est alors temps d’aménager et rationaliser ces espaces. Ainsi, on décida alors de construire les quais, comme nous les connaissons aujourd’hui.

C’est d’abord le cas au niveau de l’île de la Cité en 1802. Le port de Saint Landry est alors détruit. Vient ensuite le temps de reconstruire les quais sur la rive droite d’abord, à proximité du Louvre, puis de la rive gauche.

Ces reconstructions s’accompagnent également d’un changement de population. En effet, les marchands d’antant, ainsi que tous les truands des lieux sont chassés en ce début du XIXe siècle.

 

Sous la Restauration, l’entreprise d’aménagement des quais se poursuit avec les berges de la Gare et de Bercy en amont. Dans les années 1830, on revoit le tracé des quais de la Mégisserie et de la Grève : le port au blé est reconstruit.

Enfin, à partir de 1846, tous les ports parisiens doivent être rehaussés afin de garantir qu’ils ne puissent être inondés.

Les marchands de bois sont alors cantonnés aux Invalides, Gros Caillou et l’île des Cygnes.

En 1859, le port de Javel est construit et en 1878 le port de Bercy devient droit.

Avec l’Exposition universelle de 1900 s’achève les aménagements des ports entrepris au XIXe siècle.

 

Sources bibliographiques :

  • Pawlowski, Auguste. Les Ports de Paris. 1910.

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