Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires d'église

L’église Sainte Marie du Temple

L’église Sainte Marie du Temple, l’église abbatiale de l’enclos, aux temps des Templiers et des Hospitaliers.

 

Sainte Marie du Temple - vue à l'intérieur
Intérieur de Sainte Marie du Temple – extrait de Maison du Temple par Henri de Curzon. Crédits : BNF

 

La rotonde, image du Saint Sépulcre, partie la plus ancienne de l’édifice

Nef circulaire, réalisée à l’image du Saint Sépulcre de Jérusalem, elle mesurait 20 mètres de large.

Six colonnes, avec un pilastre sur sa hauteur, supportaient cinq grandes arcades. Au dessus, des fenêtres étroite éclairaient la rotonde.

Le bas côté était voûtée d’arêtes mais était interrompu, comme le collatéral, au niveau de la porte centrale. A ce niveau, les fenêtres étaient plus larges que celles de la rotonde.

On y rajouta à la fin du XIIIe siècle un chœur et un porche.

On peut retrouver cette architecture en visitant l’église du Temple à Londres.

 

Le chœur et l’abside

A la rotonde, il fut rajouté au XIIIe siècle, une galerie longue de 10 mètres et de quatre travées, qui fut transformée en chœur. Les travées étaient carrées avec de grande fenêtres en arc brisé. On y avait rajouté un jubé au niveau de la troisième travée.

 

De forme polygonale, l’abside disposait de travées différentes de celles du chœur. En effet, ici les fenêtres étaient beaucoup plus larges, avec de minces contreforts. On y rajouta en 1664 une petite chapelle.

 

Le porche et le clocher

Le porche était organisé sur deux étages : Le rez-de-chaussée ouvrait sur la rotonde et le premier étage était à la hauteur de la coupole.

Le rez-de-chaussée disposait de trois travées, voûtées sur croisée d’ogive, avec deux grandes baies. L’étage avait lui aussi trois travées, dont l’une était cachée par les combles. Cet étage avait une haute fenêtre avec au dessus un pignon (percé d’une quatre feuille) et surmonté d’une croix.

 

Construit à l’origine seul, le clocher fut accolé à la nef qui fut rajoutée par la suite. Tour avec un toit en pyramide, il était surplombé par une flèche au dessus de deux étages. Au niveau du premier étage, on y avait placé une horloge.

 

Les chapelles 

Au XVIe siècle, on rajouta des chapelles à l’église ancienne.

La chapelle du Saint Sépulcre : Elle était située sous le clocher. Très obscure, elle  hébergeait un sépulcre de pierre avec de nombreuses images peintes.

La chapelle de Notre Dame de Lorette : Proche de la précédente avec laquelle elle communiquait par une arcade. On y accédait sous une grille de fer. Elle datait de 1529 et fut restaurée au siècle suivant.

La chapelle du Saint Nom de Jésus : Elle fut fondée par Villiers de l’Isle Adam, grand prieur de France, puis maître de l’ordre des Hospitaliers au XVIe siècle, qui s’y fit enterrer. Elle était placée près de l’abside et mesurait 9 mètres sur 13. La chapelle hébergeait un tableau des rois mages adorant  le Christ venant de naître.

La chapelle de Saint Pantaléon : Elle aussi date de 1529. Elle était placée en face de la chapelle Notre Dame de Lorette. Une balustrade en bronze (remplacée ensuite par une en bois doré) était placée à son entrée et une boiserie dorée de 3 mètres était adossée contre le mur.

La chapelle de Saint Jean Baptiste : Elle se trouvait au fond de l’abside, à proximité des stalles des moines.

 

Plan de Sainte Marie du Temple, extrait de Maison du Temple par Henri de Curzon. Crédits : BNF
Plan de Sainte Marie du Temple, extrait de Maison du Temple par Henri de Curzon. Crédits : BNF

 

L’église Sainte Marie du Temple fut fermée dés 1791 à la Révolution. Bien du domaine national, elle fut vendue à un habitant de l’enclos, François Carlet, ancien perruquier et détruite par la suite.

 

D’autres chapelles avaient été construites dans l’enclos du Temple :

Une chapelle fut construite sous les Templiers mais fut détruite vers 1650. Ensuite, les Hospitaliers disposèrent de trois chapelles pour les prieur : le grand prieur de France, celui de Champagne et celui d’Aquitaine.

On peut aussi citer la chapelle située dans la maison du prieur construite au XVIIe siècle, la chapelle située dans le rez-de-chaussée de la Tour du Temple et une dernière proche des murailles qui servi pour les prisonniers.

 

Sources bibliographiques :

  • Henri de Curzon, La Maison du Temple de Paris : histoire et description : avec deux planches : thèse présentée à la Faculté des lettres de Paris, Hachette, Paris, 1888, 356 p
Aucun champ trouvé.

%d