Histoires de Paris

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Histoires d'immeubles

La salle Favart

La salle Favart, le lieu emblématique de l’opéra comique et du théâtre italien près du Boulevard des italiens

 

Salle Favart facade place Boieldieu
Salle Favart : Façade place Boieldieu – photographie prise en août 2014

 

 

La façade de la salle Favart, dans la lignée des palais italiens :

Construite par l’architecte Louis Bernier entre 1888 et 1898, la salle Favart reprend les principes des palais italien. Logique pour le temple du théâtre italien.

Cette façade majestueuse, sur trois niveaux, avec une corniche supportées par des caryatides, un vaste balcon accessible à partir de grandes fenêtres en bois (et ses mascarons dorés) et une entrée magnifique.

facade salle favart
Façade de la salle Favart vue de la place Boieldieu

 

Des mascarons tout autour du bâtiment :

Au niveau de la salle Favart, on peut admirer de nombreux mascarons avec quelques spécificités :

Regarder les mascarons classiques de théâtre tout autour du bâtiment, mais aussi sur la corniche de la façade méridionale ! Voyez les chapiteaux ornés de mascarons également.

mascarons salle favart
Les mascarons de la salle Favart

 

Une statuaire magnifique :

La salle Favart est riche dans sa statuaire : Au niveau de la façade méridionale, on peut retrouver la statue de la musique à gauche, œuvre de Denys Puech et à droite, la statue de la poésie par Ernest Guilbert.

Juste en dessous de la corniche, on retrouve six caryatides.

Enfin, au niveau des fenêtres, des statues d’enfants dorées jouent de la musique, chantent et dansent.

Trois salles et deux incendies :

La première salle Favart, construite par Jean François Heurtier a été construite sur le terrain de l’ancien hôtel de Choiseul, en 1783 pour accueillir sous le patronage de Marie Antoinette l’opéra comique. Déjà à l’époque, on voyait grand pour ces salles : 1 255 places.

En 1838, le 15 janvier, le feu se déclare dans la salle et détruit le bâtiment : un tuyau du système de chauffage de l’orchestre prend feu.

Aussitôt, en 1840, une nouvelle salle est construite par Théodore Charpentier  avec une capacité équivalente à la précédente. On retrouve dans la façade de cette salle les caractéristiques des palais italiens avec colonnes majestueuses supportant du sol la corniche avec des chapiteaux doriques et des vastes fenêtres.

Une fois encore, en 1887, à l’occasion d’une représentation, la salle prend feu. Cette fois-ci, c’est l’éclairage au gaz au dessus de la scène qui est à l’origine de l’incendie.

C’est alors que la salle actuelle est construite.

 

L’épopée de l’Opéra comique dans cette salle :

Dés l’ouverture de la salle Favart, le succès de l’opéra comique est au rendez vous mais rapidement, la troupe qui l’occupe est en forte concurrence avec la salle Feydeau, située à proximité. Les deux troupes fusionnent en 1801 et emménagent salle Feydeau.

C’est le théâtre italien qui entre dans la salle, sous l’initiative de Napoléon en 1802. Toutefois la troupe repart en 1804 pour fusionner avec celle de la salle Louvois.

La salle est vendue en 1807 mais les italiens y reviennent en 1815. Charles X rachète la salle en 1825 pour les y fixer. Ils y resteront jusqu’au premier incendie.

 

1840, seconde salle Favart : retour de l’Opéra comique qui avait du quitter la salle Feydeau en 1829 et qui s’était installé un temps salle Ventadour : C’est alors l’âge d’or de l’Opéra comique dans cette salle, qui s’achèvera dans un nouveau brasier.

 

Au XXe siècle, l’Opéra Comique est en perte de vitesse. Les difficultés financières retirent à l’Opéra comique son indépendance, suite à son rapprochement avec l’Opéra en 1936. Les années 1970 sont particulièrement durent : l’Opéra comique alors connait un arrêt de ses activités.

Enfin, avec la construction de l’Opéra Bastille qui donne une seconde salle à l’Opéra de Paris, la salle Favart retrouve son indépendance en 1990

 

Visitez la salle Favart :

Place Boieldieu 75002

Métro Richelieu Drouot (L9 et L8) ou Quatre Septembre (L3)

 

Sources bibliographiques :

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