Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les tourneurs

Les tourneurs étaient des ouvriers installés en pleine ville. Ils fabriquaient toutes sortes d’objets en bois

 

Les tourneurs, spécialisés dans le bois au Moyen Age, issus des charpentiers

Bien que généralement le tourneur pouvait façonner plusieurs matières, c’était le bois la spécialité des tourneurs parisiens. 

Au haut Moyen Age, les tourneurs faisaient partie des charpentiers. Toutefois, c’est en 1467 qu’on leur donne leurs premiers statuts. 

Dorénavant des règles les régissent plus directement :

  • 2 jurés contrôlent les maîtres
  • 60 sous sont demandés pour devenir maître
  • Trois ans d’apprentissage étaient requis

 

Les jurés contrôlaient le bois à l’entrée dans la ville. Les tourneurs se concentraient principalement sur le hêtre, le tilleul et le tremble. 

 

Les tourneurs virent leur production largement s’élargir au XVIIe siècle

Charles IX réforme le métier en 1573

Dorénavant, l’apprentissage est de 4 années. Mais on élargit leur production : ils sont autorisés à fabriquer des auges, des pelles, des chandeliers…

Cet élargissement se poursuit sous Henri IV en 1600 : talons de souliers, manche de parasol, billes de billards. 

 

En 1660, ils peuvent contrôler la peinture de leur bois. A une condition ! Faire appel aux peintres parisiens. 

Bien évidemment, un tel élargissement de leur territoire ne se fit pas sans remous avec les vanniers et les boisseliers. Ce sera en 1700 qu’une sentence précisera le rôle de chacun. 

 

Les tourneurs furent bien évidemment touchés par les créations des offices : 

  • 4 000 livres pour l’union des offices de jurés, 2 500 livres pour celles des auditeurs de comptes à la fin du XVIIe siècle
  • 6 000 livres pour l’union des offices des inspecteurs des jurés en 1745.

 

Sources bibliographiques : 

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