Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les vitriers

Les vitriers, chargés de la construction des vitraux… à partir de verre produit principalement en Normandie

 

Un métier spécialisé dans la pose des vitres et des vitraux

Malgré de grandes œuvres comme les vitraux de la Sainte Chapelle, les grandes églises gothiques de Paris, les vitriers n’étaient pas organisés en communauté à Paris au Moyen Age.

Toutefois, on retrouve la trace dans les tarifs des droits de chaussée de Paris des chargements de verres pour vitres et vitraux.  Aussi, on ne produisait pas de verre en ville : on le mettait en place dans les monuments

 

L’organisation d’une corporation au XVe siècle

Ce sera Louis XI qui leur donnera leurs statuts en 1467

  • 4 ans d’apprentissage
  • 8 livres pour accéder à la maîtrise
  • 3 jurés

 

Ces statuts précisaient également les attentes en terme de qualité de production : les verres devaient être bien sertis, bien joints et bien mis en plomb ! Ainsi, la vitre devait être bien robuste. Les grandes verrières, elles, devaient être soudées en haut en bas. Les verres peints devaient être recuits pour bien résister à la pluie et au gel. Les losanges de verre devaient être réalisés d’une seule pièce.  

 

Les vitriers de Paris avaient dédié leur confrérie à Saint Marc et l’avaient installé dans l’église Saint Augustin du prieuré Sainte Croix de la Bretonnerie. 

 

Les vitriers au XVIIe siècle

En 1666, on réforma la profession, principalement pour confirmer ses privilèges. 

On réaffirma les attentes en terme de qualité de production, mais surtout on précisa les conditions à la maîtrise : 6 années de compagnonnage sont dorénavant nécessaires.

A cette époque, les vitriers étaient installés ensemble rue Saint Denis. Ils travaillaient à partir de verre produit en Normandie.

 

Bien évidement, le métier fut concerné par les taxes de la fin du XVIIe et du milieu du XVIIIe siècle : 

  • 14 000 livres pour l’union des offices des jurés, 11 000 pour celle des auditeurs de comptes, 12 728 pour celles des trésoriers entre 1692 et 1703
  • 20 000 livres pour l’union des inspecteurs des jurés en 1745.

Ces contraintes fiscales poussèrent à les vitriers à vendre leur argenterie mais surtout à revoir le financement de leur confrérie. Dorénavant l’assiette était calculée à partir du volume de production et non du nombre de personnes. 

En 1750, on comptait près de 300 vitriers dans la ville. 

 

Sources bibliographiques :

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