Histoires de Paris

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Histoires d'art

Les ballets de Louis XIV

Les ballets de Louis XIV mettent en scène le jeune roi dans des rôles de divinités de la mythologie grecque.

Au cours des règnes d’Henri IV et de Louis XIII, la cour s’amuse en participant à des ballets. Au fil des années, ils deviennent de véritables institutions. En effet, lors de Carnaval, les parisiens accourent au théâtre du Petit Bourbon pour voir ce qui devient de véritables pièces de théâtre.

Avec la mort de Louis XIII, en 1643, les ballets de cour cessent. En effet, Mazarin est à la manœuvre. C’est le temps des opéras à l’italienne

Toutefois, dés qu’il atteint à majorité, à 14 ans, Louis XIV renoue avec les traditions de ses pères ! Grâce aux travaux de Germain Bapst dans son essai sur l’histoire du théâtre, voici les ballets de Louis XIV !

 

Les premiers ballets de jeunesse

En 1651, Louis XIV monte sur les planches. Il débute avec Cassandre. Il poursuit ensuite avec le Roi des fêtes de Bacchus. Mais, selon les dires de Germain Bapst, ces premiers essais ne rencontrent guère de succès.

Dans le ballet de la Nuit, Louis XIV joue notamment avec son frère. Ainsi, Monsieur est dans le rôle d’un galant. Le roi, lui, est sur scène en Soleil, « brillant de lumière »

Dans cette pièce, un série de personnages, avec des masques ridicules, se produisent sur scène : « grelotteux, bancals, culs de jatte, bossus, manchots, contrefaits de toute espèces », comme l’écrit Bapst.

A noter qu’il était habituel pour la cour, de voir de tels regroupements de pauvreté. Ils représentaient même un véritable attrait pour ces grands princes.

Il s’agissait également de souligner aussi la beauté du nouvel Apollon : le roi. Louis XIV dit même en montant sur scène : « ma clarté paraissant, ira, victorieuse, au milieu de Byzance, effacer le croissant ».

 

L’influence de Torelli et développement de la mise en scène

Après le ballet de la Nuit, Louis XIV se produisit dans les Noces de Thétis et de Pelée. Au-delà de la faible intrigue, ce ballet marqua les esprits dans sa mise en scène.

En effet, Mazarin avait fait venir un décorateur d’Italie, Torelli. Ce vénitien fut mis fortement à contribution dans les œuvres d’Opéra présentés alors. Aussi, pour ce nouveau ballet, il réalisa les mécaniques des décors. Israël Silvestre en avait dessiné les croquis.

Ainsi, dans cet ensemble rappelant la Grèce, avec le Mont Parnasse, la grotte de Chiron, l’Olympe, Louis XIV se distingue en Apollon. Sur scène, on le voit la tête couverte de panaches. Mais le roi ne se contente par d’incarner ce dieu. Il incarna également Mars, avec une cuirasse recouverte de pierres et un casque surmonté d’un dragon.

A cette époque, les ballets étaient devenus tellement important, qu’un service spécial leur était dédié. On y cherchait des figurants, avec des grands costumes. Les comédiens avaient des valets pour les habiller.

 

La fin des grands ballets

Avec le temps, ces représentations étaient de plus en plus nombreuses. Toutefois, lorsque le roi découvrit Molière, les comédies furent rajoutées aux représentations royales, réduisant les ballets. Ces derniers furent un temps des comédies ballets. Ainsi, on joua le Mariage forcé et les Fâcheux.

Mais, les goûts du roi ont changé. Il préfère alors les comédies et les bouffonneries qui le font rire.

 

Sources bibliographiques :

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