Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de fêtes

Les bals d’hiver à la Révolution

Les bals d’hiver à la Révolution : lorsque les parisiens se retrouvaient pour leur passion d’alors, la danse.

 

En cette fin de XVIIIe siècle, les parisiens avaient une grande passion : la danse.

Sur ce point la Révolution n’a rien bloqué. Au contraire, comme le rapporte Louis Sébastien Mercier dans le Nouveau Paris.

 

Comme le rappelle Mercier, « chaque classe a sa société dansante. » Cette situation se poursuivit, même au plus fort de la terreur, quand les parisiens profitaient des fêtes publiques pour danser.

A cette époque, on pouvait danser dans les guinguettes des boulevards, mais aussi sur les Champs Elysées, le long des ports. Mercier rapporte qu’on dansait aussi dans les églises.

 

Dure vie de ménétrier

Mercier indique que de nombreuses fois on allait jusqu’à réveiller les musiciens pour pouvoir danser : « On frappe, on sonne, on crie à leur porte, ainsi que l’on fait chez les accoucheurs dans les cas pressant. » On voit donc quelle importance avait la danse : un « cas pressant »…

De ce fait, les musiciens étaient souvent réservés à l’avance.

 

Alors, c’était surtout la musique de violon qui faisait danser. Aussi, pour gagner plus d’argent, le musicien devait pouvoir faire durer plus longtemps la danse : ca voulait dire aussi avoir de l’endurance dans les poignets.

 

Les grands bals pour se montrer

Sous la Révolution, le bal de l’Opéra, rue de Richelieu, se poursuivait. Là, venait une foule triée sur le volet. Les femmes y avaient des robes très riches, mais pouvant aussi être transparentes. Selon Mercier, c’était d’ailleurs davantage elles qui profitaient de ces moments. Il trouvait les hommes « trop négligés ».

Après le concert, vient le temps des soupers. Mercier rapporte alors que comme les femmes « n’ont plus la gêne des corps et des corsets », elles pouvaient dorénavant « manger à satiété ».

 

Les préoccupations au sein des grands bals

Alors comme le signale Mercier, la guerre gronde aux frontières, les principales préoccupations des parisiens sont de danser et de se montrer. Aussi, dès qu’un participant se distingue, il attire alors toute une foule d’observateurs. Il s’agissait alors de commenter sa tenue. Le pantalon chez les femmes y fait son apparition…

 

Les bals bourgeois pour se chercher un mari

Dans ces bals, les demoiselles sont aussi les reines des lieux. Cependant la surveillance familiale y est plus forte. Aussi, il convient d’être plus adroite dans la  dissimulation du jeu de séduction.

Ces jeunes femmes venaient souvent avec un objectif simple : essayer d’épouser le garçon le plus riche du  quartier.

A cette date, le mariage peut aboutir aussi à un divorce. Aussi, pour ces filles de la petite bourgeoisie ne redoutent plus autant l’engagement.

 

Les bals spécialisés pour se retrouver

Tout d’abord les bals militaires. Marqués par l’effervescence, ils  étaient aussi plus rigides, mais attirant beaucoup de filles de joie.

Ensuite, on trouvait les bals des métiers : les porteurs d’eau, les charbonniers, les blanchisseuses….

 

Sources bibliographiques :

%d