Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de Seine

Les bateaux de marchandises du XIXe siècle

Les bateaux de marchandises du XIXe siècle circulant dans les ports et canaux face aux conditions changeantes de navigation.

 

Des bateaux dont les formes dépendaient de l’origine et des conditions de navigation à traverser

A Paris arrivaient de nombreux bateaux. Très divers, ils répondaient souvent à des modèles liés à leurs régions d’origine.

Ainsi, le long des berges parisiennes, il était possible de voir des galoubies, entre 8 et 10 mètres de long, et des doubles bachots, entre 10 et 12 mètres. Ils permettaient de réaliser le dragage du fleuve.

De leurs côtés, les bélandres, bateaux flamands, étaient destinés à circuler sur les canaux, tout en pouvant utiliser des voiles.

Les barquettes normandes servaient au remisage du matériel. Par ailleurs, on transportait du foin avec les margotats.

 

Sur les besognes de l’Oise et de l’Aisne, on acheminait à Paris jusqu’à 350 tonneaux. Toutefois, leur fond plat ne les protégeait guère de l’échouage. Aussi, elles étaient souvent accompagnées de flettes pour les aider.

 

Du côté des péniches, on peut citer les lavandières et les flûtes venant de haute Seine. Avec les marnois des moellons étaient apportés en ville. Enfin, les sapines venaient de la Loire et les toues d’Auvergne et de Bourgogne.

 

La rationalisation des bateaux suite aux aménagements des rivières

Suite aux travaux d’aménagement de la Seine, cette diversité ne fut plus autant nécessaire que par le passé. Aussi, dans la seconde moitié du XIXe siècle, on comptait à Paris :

  • Les bonnequins, petits bateaux
  • Les bachots de 7 mètres,
  • Le margotat de 40 à 50 tonnes utilisés par les Moulins de Paris,
  • Les Montluçon, large de 2,5 mètres,
  • Les flûtes de l’Ourcq, adaptées au canal du même nom,
  • Les flutes et les toues de la haute Seine,
  • La péniche du Nord, longue de 40 mètres,
  • Les chalands qui pouvaient aller jusqu’à 1 000 tonnes et servaient à porter citernes à vidange et pétrole.

 

 Sources bibliographiques :

  • Pawlowski, Auguste. Les Ports de Paris. 1910.

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