Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de parc

Le belvédère du petit Trianon

Le belvédère du petit Trianon : élégant édifice octogonal pour jouir au calme de la vue sur le jardin anglais

 

En hauteur, sur le rocher de Trianon, Marie Antoinette avait fait édifier un petit bâtiment tout en finesse, ouvert sur l’extérieur, afin de pouvoir profiter de son domaine, de la vue et de la nature.

 

La beauté du belvédère et sa vue

En effet, l’heureux invité à rejoindre Marie Antoinette dans son domaine, pouvait monter en haut de la colline pour avoir une large vision du jardin, les différents mouvements de terrain, les bouquets d’arbres, menant le regard vers le temple de l’Amour.

Le belvédère est un petit édifice octogonal, richement décoré, installé sur un petit promontoire, élevé de quelques degrés. Ainsi, alternent une porte et une fenêtre.

Il faut donc monter quelques marches pour pénétrer à l’intérieur.

Tout autour du belvédère, on avait planté des roses, des pommiers et des arbustes d’ornement.

 

Des sphinx pour surveiller les entrées et un magnifique décor

Quatre couples de sphinx en pierre protègent les entrées. Avec leurs visages féminins, ils ornent l’ensemble. Chacun a son sourire. Ils peuvent avoir des cheveux nattés et couronnés de fleurs. Ils peuvent aussi avoir des coiffures de roseaux.

Un groupe de sphinx porte des toges à l’antique. Seul un groupe dispose de coiffes égyptiennes.

Si le visiteur lève les yeux, il peut voir au-dessus des fenêtres des bas-reliefs mettant en avant les saisons.

Au-dessus de chaque porte, les éléments décorent les lieux, entourés d’instruments de jardinage, des roses tressées et entourées de laurier et de chêne. On peut y voir également un trophée de gibier et une chasse aux canards. Enfin, une guirlande de plomb fixée sur la pierre complète la décoration.

On avait pensé, un temps, placer des groupes d’enfant sur la balustrade du sommet du belvédère à l’image du pavillon français. Mais on ne mit pas le projet en exécution.

 

Une décoration intérieure fleurie

Lieu de détente, de villégiature pour se reposer à la campagne, l’intérieur du belvédère est tout de même richement décoré. Les murs sont recouverts de stucs. Celui qui a la chance d’entrer peut admirer le pavé d’une mosaïque de marbre bleu turquin, rouge, vert et blanc-veiné.

Sur le plafond en forme de dôme, Lagrenée avait réalisé un ciel où se perdent des petits nuages, entourés d’amours s’amusant avec des fleurs.

Les peintures furent achevées en 1781 par le décorateur Le Riche. Recouvrant le stuc, elles sont éclairées par les vastes ouvertures sur l’extérieur. Les motifs mettent en avant en alternance des trépieds et des tables supportant des belles coupes et des brûles parfums. L’artiste avait représenté des jolis sujets : un écureuil grignotant des fruits, un singe essayant d’attraper des poissons dans un case.

Les motifs mettent en avant des outils de jardinages, des instruments de pêches, de musique, des cages, des corbeilles, des chapeaux de pailles, des caducées. Un aigle d’Autriche, alors même que manquent les fleurs de Lys, surmonte l’ensemble.

 

La dernière construction du jardin anglais

Débutés en 1778, les travaux du belvédère sont véritablement achevés à l’été en 1781. Les décorateurs rangent alors leurs échafaudages et la place est totale pour la reine et ses proches.

Ainsi s’achèvent l’aménagement du jardin anglais de Trianon. Cela ne signifie pas pour autant l’arrêt des projets de la reine pour son domaine. Elle se lance alors dans la construction de son hameau.

 

Sources bibliographiques :

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