Histoires de Paris

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Histoires d'immeubles

La bibliothèque du collège de la Sorbonne au XVe siècle

La bibliothèque du collège de la Sorbonne au XVe siècle : la reconstruction dans un nouveau bâtiment en 1480.

 

La bibliothèque médiévale en état de grand délabrement : à la recherche de financement

En 1480, la bibliothèque médiévale du collège de la Sorbonne menace de s’écrouler. Aussi, les sociétaires du collège se décident d’organiser les travaux. Toutefois, les fonds manquent.

On se mit alors en quête de trouver un financement externe. Grâce à l’intervention de Jean Roer, on obtint du cardinal d’Autun une aide.

Pour cette reconstruction, on mandata le maçon Guillaume Bigner pour les travaux.

Le principal du collège de Bourgogne, Jean de Martigny, offrit des poutres pour la réalisation de la nouvelle bibliothèque.

Les travaux s’étalèrent sur deux ans.

 

Architecture de la nouvelle bibliothèque

Une fois les travaux terminés, la bibliothèque était isolée de tous les bâtiments du collège de la Sorbonne. Elle s’organisait autour d’une galerie d’une quarantaine de pas et large de 12.

Trente huit fenêtres éclairaient les lieux. Sur les vitraux, les maîtres verriers avaient représenté des hommes illustres des lieux, notamment pour leur générosité.

Les livres étaient eux attachés par des chaines aux murs. Ces dernières étaient suffisamment longues pour permettre de consulter les ouvrages sur des pupitres installés dans la galerie.

 

Les nouveaux règlements

On profita de cette renaissance pour revoir également le règlement des lieux.

Ainsi, on stipula qu’il était interdit de rentrer dans la bibliothèque sans robe et bonnet. Ensuite, l’accès était fermé aux enfants et personnes illustrés. Le silence était la règle dans les lieux.

La bibliothèque contenait certains livres interdits. Leur consultation n’était possible que par les professeurs en théologie. Et encore, cette possibilité était limitée. Il fallait en effet que les besoins en argumentation soit véritablement nécessaire. Impossible de les consulter par pure curiosité ! On craignait que « le poison ne pénètre ».

 

Sources bibliographiques :

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