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La bibliothèque médiévale du collège de la Sorbonne

La bibliothèque médiévale du collège de la Sorbonne, institution du XIIIe siècle, ouvrant l’accès aux livres.

 

Dans la seconde moitié du XIIIe siècle, lorsque le collège de la Sorbonne fut fondé, les livres étaient des biens rares et très chers. Aussi la plupart des étudiants ne pouvait y avoir accès.

Dans ce contexte, les principaux établissements de l’Université mettaient à disposition des bibliothèques. Ainsi, Robert de Sorbon offrit également cette possibilité à ses hôtes, afin de leur permettre d’approfondir les textes de théologie.

Grâce aux travaux d’Alfred Franklin à la fin du XIXe siècle, voici quelques explications !

 

Les deux fonds de la bibliothèque

Cependant, la bibliothèque fut véritablement fondée en 1289. Cette année-là, un catalogue du fond fut rédigé.

On distingua deux dépôts différents.

Le premier était la grande librairie. Elle renfermait les livres les plus étudiés. Attachés dans la salle, ces livres ne quittaient jamais la bibliothèque. Cette pratique fut ensuite reprise dans les statuts de 1321 préconisant d’attacher le meilleur livre de chaque matière.

Le second dépôt était la petite librairie. Là, on conservait les doubles, ainsi que les ouvrages plus rares.

 

Rapidement la bibliothèque médiévale du Collège de la Sorbonne renferma un nombre de livres impressionnant. On en dénombrait à la fondation 1 017 volumes. A noter que seul le Roman de la Rose était écrit en français. Tous les autres étaient en latin.

Dans chacun des ouvrages, les docteurs de la Sorbonne indiquaient sa valeur, ainsi que la personne qui l’avait donné. Ainsi, on peut retrouver une trace des grands bienfaiteurs des lieux d’alors : Robert de Douai, Jean de Gondricourt, Nicolas de Wrigni, Guillaume de Montreuil, Miles de Corbeil…

 

Le règlement de la bibliothèque médiévale du Collège de la Sorbonne

En 1321, on rédigea un règlement pour le bon fonctionnement de la bibliothèque.

Il s’agissait alors de définir les conditions des prêts en dehors de murs. Pour cela, un gage, avec une valeur supérieure à l’ouvrage était exigé. Il pouvait être en or, en argent ou un autre livre.

Dans ces conditions, le livre pouvait être prêté à tous, sociétaires ou externes.

La gestion de la bibliothèque était confiée à des bibliothécaires, élus parmi les sociétaires du collège. Eux seuls disposaient de la clef des lieux. Il leur était interdit de la prêter. En outre, ils se répartissaient les ouvrages à conserver et maintenir.

 

Sources bibliographiques :

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