Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de parc

Le bocage du Trianon

Le bocage du Trianon : massif surélevé faisant une part belle à la botanique et les plantes venues d’ailleurs

 

Comme dans tout domaine de ce genre, le jardin à l’anglaise du petit Trianon est traversé par une petite rivière. Totalement artificielle, elle est un élément essentiel de la composition au même titre que le rocher et sa grotte, la grande île et son temple

Sur son chemin, la rivière va se perdre avec ses méandres dans des bosquets. Parmi-eux, on retrouve le bocage.

 

Un bosquet situé sur une petite butte

Dans le projet de Richard Mique, architecte de la reine, le boccage était planté sur un petit monticule boisé, du côté de la rive gauche de la rivière.

Du fait de sa hauteur, il permettait de faire une coupure avec les autres parties du domaine, notamment les espaces au-delà, lorsqu’on s’éloigne du château. En quelque sorte, le jardin anglais est nettement séparé du hameau.

 

Un endroit ouvert à la botanique

Quelle étrange composition du destin ! Avant que Marie Antoinette ne reprenne les lieux, Trianon appartenait à Louis XV. Il y avait ses serres et ses vastes collections botaniques. La reine fit disparaître ces serres, n’étant pas sensible à ces constructions. Elle voulait davantage profiter de l’espace pour son bon plaisir et recevoir ses proches.

Seulement, cette destruction ne signifia pas le départ définitif de la botanique de ces lieux. En effet, pour agrémenter les bosquets, on planta de nombreuses essences, sous l’impulsion du jardinier Antoine Richard.

Ainsi, dans le bocage, on fit le choix de faire pousser plusieurs arbres de Judée, à côté des charmes et des frênes plus classiques. Les érables et les peupliers apportent aussi leurs personnalités et leur allure pour enrichir le tableau.

Côté arbustes, on avait retenu, outre les aubépines, les troènes, les cornouillers, des lauriers cerises, des bois de Sainte Lucie.

A cette époque, sur le plan botanique, de nombreux échanges avaient lieu entre l’Amérique du Nord et l’Europe.

 

Sources bibliographiques :

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