Histoires de Paris

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Histoires de parc

Les bois et parterres du jardin du duc de Chartres

Les bois et parterres du jardin du duc de Chartres : des tableaux de verdures avec une multitude d’ambiances.

 

Pour son domaine acquis en 1769, juste après son mariage, le duc de Chartres commande au peintre Louis de Carmontelle d’aménager un véritable jardin anglais. Ainsi, au cours des années 1770, ce sera une série de curiosités qui seront installées dans le parc. Mais on plantera aussi de nombreux bois et parterres.

Avec les descriptions laissées par Louis de Carmontelle, voici les bois et les parterres du jardin du duc de Chartres !

 

Pour Carmontelle, « l’agrément d’un jardin naturel est d’y trouver à chaque pas des tableaux. » « Chaque objet doit être disposé de manière à en produire beaucoup, selon les différents effets de lumières. »

 

Les bois qu’on voyait en entrant

Tout d’abord, à l’entrée, un bois en longueur bordait la prairie de l’île des moutons. De l’autre côté, on avait planté des peupliers et des marronniers pour former comme une protection de verdure à proximité du pavillon principal du domaine.

 

Près de l’île des roches, on avait aménagé le bois des sycomores et des ébéniers. Il se situait non loin  des pavillons français. Pour agrémenter la vue sur ces lieux, Carmontelle avait fait planter 3 parterres colorés : le rose, le jaune et le bleu.

 

Au fond du parc

Devant le minaret, le visiteur du jardin du duc de Chartres trouvait un bosquet de marronniers. Ici, un ruisseau longeait l’ensemble, qui cachait les roches formant la hauteur du minaret.

En continuant ensuite son chemin, le visiteur pouvait découvrir le marais des fleurs, avant de rejoindre la vigne italienne.

 

Après la vigne italienne, le promeneur était invité à venir se perdre dans un autre bois. Ici on trouvait une statue du dieu antique Mercure. Un peu plus loin, des ruines s’offraient à sa vue : l’une abritait la pompe à feu et l’autre une petite chambre « décorée à la chinoise ».

 

A proximité de la naumachie, les jardiniers plantaient des gradins de fleurs, décorant les colonnes entourant le bassin.

 

Des bois avec des ambiances particulières :

Le bois des tombeaux est tout d’abord un lieu clef à lui tout seul.

En effet, on y trouvait à l’intérieur des pyramides égyptiennes, destinées à faire penser à des tombeaux. Une statue de femme égyptienne servait de fontaine.

 

La salle des marronniers fermait elle la visite. Ici, non loin de la rue de Chartres, correspondant aujourd’hui à la rue de Courcelles, on trouvait une balustrade antique. Des colonnes fermaient l’ensemble.

A l’intérieur, on pouvait trouver une corbeille de fleur mais aussi un banc avec son dossier de gazon. Là, on dominait la campagne de la plaine Monceau.

 

Sources bibliographiques :

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