Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les cardeurs de laine

Les cardeurs de laine, les ouvriers qui préparaient la laine, mais aussi les fils pour le feutre des chapeaux.

 

Pour pouvoir être utilisée pour confectionner des vêtements, la laine subissait plusieurs traitements après la tonte des moutons : 

  1. La préparation de laine :
    1. le dégraissage
    2. le cardage
    3. le filage. 
  2. le tissage
  3. le foulage
  4. la teinturerie

 

Les cardeurs de laine au Moyen Age à Paris

A Paris, on garde souvenir le souvenir des cardeurs de laine qui intervenaient dans la préparation de la laine.

Leurs premiers statuts datent de 1377 et sont renouvelés en 1407

  • 6 ans d’apprentissage,
  • un seul apprenti par atelier, 
  • maîtrise à 20 sols, qui était gratuite pour les fils de maître.

On comptait de nombreuses femmes parmi les ouvriers cardeur. Toutefois, si une maîtresse se remariait à un étranger alors elle perdait son titre. 

Pour pouvoir prétendre à la maîtrise, un cardeur de laine devait maîtriser les trois sciences du métier : “croquer, bouter et drécier”.

Avec du bon cuir de veau, du fil, du bois, du fil de fer, ils formaient des cardes qui devaient avoir 48 dents en largeur. 

 

En 1467, Louis XI leur assigne une bannière pour défendre Paris : “aux faiseurs de cardes et pignes”. Toutefois, à cette date, les jurés des cardeurs ne parvinrent pas à obtenir l’autorisation de contrôler la laine utilisée par les tisserands. 

 

La réforme des cardeurs de laine du XVIIe siècle et la diversification

Ce n’est qu’en 1661 que les statuts des cardeurs de laine sont revisités

  • 3 jurés pour diriger et contrôler le métier, 
  • maîtrise à 30 livres et réduite à 15 livres pour les fils de maîtres, 
  • 20 sols pour la confrérie. 

Le travail des cardeurs de laine se déroulait de la manière suivante : carder, peigner, accommoder la laine, mais aussi le coton. Ils pouvaient aussi les teindre aux couleurs demandés par les tisserands (même si dans la plupart des cas, la teinture des vêtements se faisaient une fois l’étoffe réalisée). Ils préparaient également le poil de castor (venu d’Amérique) de lapin, de lièvre, matière première pour les feutres.

Ainsi, les cardeurs comptaient alors comme clients, les drapiers mais aussi les chapeliers de feutre

Leur confrérie était dédiée à Saint Roch et Saint Blaise.

Ils durent s’acquitter de 300 livres pour l’union des offices des jurés au début du XVIIIe siècle

 

Sources bibliographiques :

 

 

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