Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les chaudronniers, batteurs et dinandiers

Les chaudronniers, fabricants devenus négociants de matériels de cuisine, voulurent organiser la concurrence.

 

Une profession qui s’organise au Moyen Age à partir des batteurs

On trouve dans le Livre des métiers d’Etienne Boileau des statuts pour les batteurs. Batteurs d’archal, batteurs d’étain, batteurs de cuivre. On retrouve ces ouvriers également dans les statuts de 1322 mais en 1327, apparaît le nom de chaudronnier.

Ces statuts de 1327 régissent alors le fonctionnement de la communauté : 

  • Trois jurés administrent la profession, 
  • Trois courtiers servent d’intermédiaire pour les ventes, 
  • le maîtrise  est de 40 sols et réduite à 10 pour les fils de maître.

Ils vendaient leurs chaudrons aussi bien dans les foires que dans les marchés et ils désignaient l’un d’entre eux pour faire résonner la bacin, signal de la vente. 

En 1420, les statuts sont ajustés. Le chef d’oeuvre dut alors être accompli pendant 15 jours chez un des jurés. La maîtrise est renchérie et s’acquiert à 4 livres (dont 40 sols étaient pour le roi, 20 pour la confrérie… et le chef d’oeuvre pour les jurés).  Un étranger pouvait devenir maître à Paris, mais en payant lui 12 livres. 

L’apprentissage est fixé alors à 6 ans.

Ces statuts furent confirmés en  1484, tout en reconnaissant l’activité des dinandiers, forains qui se chargeaient de ventes en gros.

 

La confrérie des chaudronniers était installée au Saint Sépulcre et était dédiée à Saint Maur et Saint Fiacre

 

L’organisation du commerce du chaudron entre différentes communautés, tout en laissant la part belle aux chaudronniers

D’autres textes sont donnés en 1514 et en 1566 mais ont principalement vocation à réglementer la vente de chaudrons, produits à l’extérieur de la ville. En effet, les chaudronniers cherchaient à limiter au maximum la concurrence des merciers, quincailliers, ferronniers… laissant  supposer qu’une partie importante de leur activité reposait sur le commerce et non plus seulement la fabrication des chaudrons. 

 

En 1568, on charge les chaudronniers de fabriquer également les morions. Ces  objets étaient des casques ronds, utilisés par les soldats, tout en travaillant à proximité des armuriers. 

En 1591, les fripiers installèrent un magasin de dépôt avec les fondeurs. 

 

 

La profession dut racheter pour 1 500 livres l’union des offices des jurés en 1696, celles des auditeurs pour 5 500. 

Enfin, en 1776, la communauté fut fusionnée avec les balanciers et les potiers d’étain.

 

Sources bibliographiques :

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