Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de tour

La colonne Médicis

La colonne Médicis, vestige d’un hôtel construit pour Catherine de Médicis, une ambiance astrologique toscane

En vous promenant dans le jardin des Halles, à proximité de la Bourse du commerce près de la rue du Louvre, vous avez probablement remarqué une colonne atypique dans le contexte parisien : il s’agit là de la Colonne Médicis

 

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La colonne Médicis, appelée également tour astrologique, fut construite en 1574 pour orner la nouvelle résidence parisienne de Catherine de Médicis.

 

Un vestige de l’Hôtel de la reine, resté dans les mémoires comme l’Hôtel de Soissons

Depuis le XIIIe siècle cet emplacement est une résidence de princes de France.

La résidence s’appela d’abord Hôtel de Nesle et fut occupée par Blanche de Castille sous le règne de Saint Louis. Ensuite, elle fut l’Hôtel de Bohème pour le Charles de Valois, frère de Philippe IV le Bel. Ainsi cette maison fait partie des résidences les plus luxueuses de la capitale, rivalisant même avec le Louvre.

En 1571, Catherine de Médicis s’y installe. En lieu et place aux Filles pénitentes qui un temps y avaient résidé. Elle choisit alors de construire un superbe hôtel.

Les propriétaires successifs profitèrent de son parc, de ses luxueux appartements. C’est d’ailleurs l’un d’entre eux, comte de Soissons qui donna le nom final de l’hôtel

Toutefois, en 1748, il fut détruit. On le remplaça alors par la halle au blé.  La bourse du commerce lui succéda.

Seule la colonne Médicis fut conservée. En effet un écrivain la racheta et la céda ensuite à la ville de Paris.

 

La colonne Médicis, à la mode toscane, c’est à dire s’inspirant des constructions antiques et plus particulièrement de la colonne de Trajan.

La Renaissance démarre dans le quatrocento italien et notamment dans la ville de Florence. On y redécouvre en particulier la richesse des constructions romaines antiques.

Catherine de Médicis, en digne descendante des Médicis, dirigeants de Florence, voulut reprendre cette mode. Aussi, pour son Hôtel près de Saint Eustache, elle voulut l’orner d’une colonne, à l’image de celle de Trajan, situé dans le forum à Rome.

A l’image certes, mais une image dégradée. En effet, elle repose sur un piédestal plus petit et plus conforme à la taille de la cour dans laquelle elle était destinée. En outre, la colonne de style dorique ici, avait à son sommet une sphère de fer et non une statue gigantesque du souverain.

 

La colonne Médicis, entourée d’histoires astrologiques…

Avec Catherine de Médicis, l’astrologie n’était jamais loin. Elle faisait souvent appel à des astrologues et l’une de leurs prédictions expliqua son départ hâtif du Palais des Tuileries qu’elle venait de faire construire pour son nouvel Hôtel de la reine :

Un astrologue prédit à Catherine de Médicis qu’elle mourrait près de Saint Germain sous la ruine d’une grande maison. Aussitôt, elle décida de ne plus se rendre à Saint Germain en Laye et de quitter le Palais des Tuileries situé dans la paroisse de Saint Germain l’Auxerrois.

La prophétie se révéla juste puisque la reine mourut dans le château de Blois près d’un confesseur au nom de Saint Germain en 1589.

Selon la légende, la reine se rendait souvent avec un de ses plus proches astrologues, Côme Ruggieri en haut de la tour (d’où son nom).

 

Lors d’une visite devant cette colonne Médicis, il faut s’arrêter sur ses ornements : les couronnes et les fleurs de lys, les H et les C enlacées (Catherine de Médicis honorait ainsi son époux mort en 1559, Henri II)…

Sources bibliographiques :

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