Histoires de Paris

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Histoires de parc

La concession du bassin de patinage et du Tir aux pigeons

La concession du bassin de patinage et du Tir aux pigeons : droit de la ville pour organiser un cercle privé.

Au début du XXe siècle, au cœur du Bois de Boulogne était déjà une institution : le bassin de patinage et le Tir aux pigeons.  Elle était exploitée par un concessionnaire, contractant avec la ville de Paris. Grâce à un exemplaire de ce bail conclu en 1913, nous pouvons revenir sur les droits et les avantages donnés pour la concession du bassin de patinage et du Tir aux pigeons.

Qui était le concessionnaire ?

Au début du XXe siècle, c’était la Société pour l’encouragement du tir en France qui était le concessionnaire. Ayant son siège au bassin de patinage dans le Bois de Boulogne, elle avait été fondée le 15 juillet 1889 et disposait d’un capital social de 170 000 francs. Elle était dirigée par le baron Gourgaud, installé sur les Champs Elysées.

Périmètre de la concession

Le bassin de patinage était dans une enceinte fermée située entre la route de Madrid au lac, l’allée de Longchamp, la route de l’Etoile et la route de Madrid à la Porte Maillot. En 1913, le bassin de Patinage disposait de 84 000 mètres carrés, constitué de pelouse, d’allées, de lacs et de rivières, de massifs boisés, de construction et d’une piste pour vélo, ainsi que le détaille le bail.

Concernant les bâtiments, le bassin de patinage comprenait un grand chalet, un petit pavillon pour les joueurs de tennis, ainsi que des remises, un pigeonnier, un hangar et une écurie.

De fait, le concessionnaire devait prendre soin de ces installations, sans les modifier sans autorisation, tout en s’engageant à rénover le pigeonnier et refaire les conduites d’eau. Interdiction également de couper d’arbres sans avis préalable du service des promenades… tout en devant remplacer les arbres morts.

Organisation du cercle

Dans le bassin de patinage et du tir au pigeon, la Société pour l’encouragement du tir en France organisait un cercle privé. Elle pouvait y organiser des fêtes, permettre de profiter du cadre pour des activités de détente et sportive. Par le bail, le bénéfice de la société était limité : 5% d’intérêt et l’amortissement du capital. Aussi, tout excédent devait être rendu par des aménagements ou la distribution de prix pour le tir aux pigeons et d’autres sports.

La société avait également un engagement dans le cas d’organisation d’exposition universelle à Paris. Il fallait alors laisser la possibilité d’y organiser des concours internationaux pour le tir aux pigeons, le tout gratuitement.

Conditions financières de la concession

Chaque année, la Société pour l’encouragement du tir en France versait à la ville de Paris de 40 000 francs. Elle avait laissé une caution de 30 000 francs pour garantir les clauses et la condition de la concession, ainsi qu’un autre de 20 000 au titre de six mois de loyer en avance.

Sources bibliographiques :

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