Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Repères

La consommation domestique d’eau à la fin du XIXe siècle

La consommation domestique d’eau à la fin du XIXe siècle, était limitée en comparaison avec d’autres villes de l’époque .

 

A la fin du XIXe siècle, on consommait à Paris un peu plus de 85 000 m3 d’eau. Toutefois, elle concernait principalement 11 arrondissements. Neuf autres étaient en effet mal desservis.

Par habitant, ce niveau correspondait à 90 litres par an. Sur ce point, Paris était à l’époque très largement distancées par d’autres villes : Rome fournissait à ses habitants tous les ans 944 litres, New York 568, Carcassonne 400, Besançon 246…

 

Le coût de la distribution d’eau à domicile

Depuis 1881, la mécanique de prix reposait sur le nombre de personnes vivant dans l’appartement et le nombre de robinets. Ainsi, pour un foyer de 3 personnes ayant un robinet unique, il fallait s’acquitter de 16,20 francs. Chaque personne supplémentaire coûtait 4 francs en complément.

Par ailleurs, les robinets supplémentaires coûtaient la somme suivante :

  • Les cabinets d’aisance : 4 francs
  • La salle de bain : 12 francs
  • La salle de douche : 9 francs
  • Les autres pièces : 6 francs.

 

Les compteurs à eau, selon le modèle Samain

Même si le prix de distribution de l’eau reposait sur un nombre de robinets libres, apparut à la fin du siècle la nécessité de rajouter des compteurs.

Aussi, à la charge de l’habitant il fut proposé de rajouter des compteurs pour limiter les litiges. Afin de garantir leur précision, ce fut des modèles à cylindre et à piston qui furent retenus. En effet, les autorités refusèrent le modèle à hélice. Connu sous le nom de compteur Samain, il était composé de 4 cylindres en croix, formant au point de croisement un échappement de l’eau. Là était placé un arbre vertical à vilbrequin qui en tournant servait pour le décompte de la quantité d’eau utilisée.

 

Les colonnes montantes et des canalisations à revoir

L’installation des colonnes montantes était à la charge de la ville. Si d’aventure, les copropriétaires s’étaient chargée de ces travaux, ils en tiraient des bénéfices dans le prix de l’eau.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, de nombreux tuyaux dans les immeubles parisiens étaient en plomb. Cette situation posait de graves questions de santé publique. Cependant, des aménagements furent organisés afin d’installer des tuyaux en étain ou en fer.

 

Sources bibliographiques

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