Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de fêtes

Cortège dans la cour intérieure du Louvre par Israël Silvestre

Cortège dans la cour intérieure du Louvre par Israël Silvestre : accès très ordonné pour rejoindre la fête…

Du temps de Louis XIV, la vie à la cour était ponctuée par de nombreuses fêtes. N’imaginons pas tant que cela une vie oisive, mais les fêtes étaient l’occasion de mettre en scène le pouvoir royal, ainsi que le rappelle le Carrousel de 1662 où le roi apparaît sous la figure du soleil. C’est aussi l’occasion de donner un rôle à la noblesse, aux ordres d’un roi qui depuis la Fronde se méfie d’eux.

Avec son logement au sein du Palais en tant que dessinateur officiel, Israël Silvestre est aux premières loges pour effectuer des représentations sur papier des fêtes dont il assiste.

L’organisation du dessin

Tout d’abord ce qui frappe l’œil avec ce dessin c’est le double univers. D’une part, un gigantesque palais qui donne l’impression de monter jusqu’au ciel. Ensuite, une foule de petites personnes, s’étalant et dont la perspective de la file semble bien difficile à représenter tant elle est grande.

Rappelons-nous que sous Louis XIV, le palais s’est considérablement agrandi. Bien sûr, c’était avec la volonté de son grand père, Henri IV, que le grand dessein du Louvre est lancé, visant à rejoindre les Tuileries. Cependant, Louis XIV prend à sa charge de nombreux travaux, en faisant refondre la façade sur le côté est du château. Les cours sont grandioses et on peut le voir avec ce dessin. Il est donc important pour Israël Silvestre de montrer la magnificence de ce lieu et du pouvoir royal.

Une fête avec une grande impression d’ordre

 Frappant de voir comment les participants à cette fête sont bien disciplinés. N’imaginez pas un grand désordre. Tous, ainsi que le suggère Silvestre ont leur place et la respecte. Ils avancent progressivement pour rejoindre le cœur du palais et passer la porte.

Certains en profitent pour se restaurer ou se désaltérer dans une des rares échoppes ponctuelles installées sur le chemin.

Sources bibliographiques :

%d