Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires d'art

Edgar Degas et les blanchisseuses

Edgar Degas et les blanchisseuses : des heures passées dans les lavoirs pour capter des gestes et attitudes…

 

Nous sommes dans le IXe arrondissement ! Entre le quartier de la Nouvelle Athènes et Pigalle !

Nous sommes également dans la seconde moitié du XIXe siècle et nous suivons le peintre Edgar Degas.

Quelle belle occasion de se promener dans les rues de Notre Dame de Lorette et des Martyrs, Frochot et Pigalle, Laferrière et Navarin ! Ici les appartements meublés sont nombreux. C’est également le quartier des blanchisseuses.

Et elles sont nombreuses ces blanchisseuses et repasseuses, parmi ce quartier d’établissements de bain. Pour les nombreuses parisiennes qui y vivaient, il fallait bien laver et laver les linges.

Aussi, Degas suivait ces blanchisseuses. Tout comme les danseuses… pour les dessiner !

 

Qu’est ce qui intéressait Degas parmi les blanchisseuses ?

Tout d’abord, leur « aspect de voyoutes » ainsi que l’écrit Gustave Coquiot. Il s’attardait sur leur geste, plus ou moins vulgaire.

Ensuite, la dureté du travail ! Imaginez vous passer des heures les mains constamment trempées, dans une ambiance de chlore, où les odeurs de sueurs !

Aussi, pour supporter ces labeurs, elles buvaient. De ce fait, Degas venait souvent avec des litres de vin pour les aider à faire les modèles.

 

Des visages enlaidis

Tout comme les danseuses, il n’accordait pas beaucoup d’importance à la beauté des visages. Il les enlaidissait. Ainsi, dans ses dessins, les blanchisseuses étaient interchangeables. C’était leur travail qui importait.

En outre, ses dessins ne s’embarrassaient guère de couleur. Aussi, c’était une minute de temps humain qu’il voulait capter et retranscrire sur le papier.

 

Les repasseuses

Pour terminer cette histoire, arrêtons-nous sur les repasseuses ! Avec elles aussi Degas passa beaucoup de temps.  A cette époque, le peintre avait rangé ses mines de plomb pour des toiles. Mais son envie de capter les attitudes étaient toujours là. Il s’arrêtait sur des mimiques, des femmes qui baillent tout comme les nez difformes et les pieds bizarres.

 

 

Sources bibliographiques :

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