Histoires de Paris

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Histoires de place

Les feux de joie au XVIe siècle

Les feux de joie au XVIe siècle : des fêtes populaires égayant un quotidien si difficile du fait des guerres.

 

Dans son Paris et les parisiens au XVIe siècle, Alfred Franklin propose une fresque de la vie populaire dans ce siècle marqué par les guerres de religion.

Dans un chapitre, il s’intéresse aux fêtes et aux festivités. Il indique dans ce sens qu’à cette époque, les divertissements populaires n’étaient pas très variés. Aussi, les feux de joie étaient toujours très appréciés par les parisiens.

A chaque occasion et bel évènement, on allumait des feux.

 

Les occasions des feux de joie exceptionnels

C’étaient les autorités qui lançaient les fêtes. Pas de possibilité de réaliser son propre feu de joie dans les places publiques.

Franklin recense ainsi les évènements choisis pour ces fêtes populaires. Il cite en premier le retour des enfants de François 1er en juillet 1530. La joie était véritable ! Rappelons que François 1er avait été fait prisonnier par Charles Quint à la bataille de Pavie en 1526. Afin de pouvoir rentrer en France, il avait dû laisser ses enfants prisonniers à Madrid.

L’élection du pape Paul III fut aussi fêtée de la sorte.

 

Les naissances de fils royaux étaient aussi l’occasion d’allumer des feux de joie. On dansa autour des feux également pour l’élection d’Henri III au trône de Pologne en 1573, son retour à Paris en 1574.

 

Les feux de joie annuels

Pour certaines fêtes annuelles, les feux de joie étaient de la partie. C’était le cas ainsi la veille de la Saint Pierre où un feu était installé dans la cour de la Sainte Chapelle.

Le plus grand feu de joie était bien sûr celui de la Saint Jean. On dansait alors sur la place de Grève le 22 juin.

On apportait des chantiers de bois de l’île Louviers un arbre de 12 mètres, un grand nombre de grosses buches, de la paille.

 

Déroulé du feu de la Saint Jean

A partir de sept heures du soir, les rues raisonnaient des trompettes de la Maison royale. L’artillerie tonnait. Les fonctionnaires arboraient de belles tenues fleuries. Au moment de lancer la fête, le prévôt s’avançait accompagné par ses échevins d’une torche de cire jaune vers le roi ou un prince. Il la lui donnait pour que ce dernier allume enfin le feu.

Les parisiens s’en donnaient à cœur joie, en dansant autours des flammes. Certains essayent même de récupérer des charbons en guise de porte bonheur. Tous voulaient profiter aussi du vin mis à disposition. L’été s’annonçait et on faisait la fête.

 

En outre, les parisiens allumaient des feux également dans les places devant les églises dans les différents quartiers de Paris. On avait coutume de le faire aussi devant les portails des hôtels où un membre de la famille portait le prénom de Jean.

 

Sources bibliographiques :

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