Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires au détour d'une rue

La fontaine Saint Denis de Montmartre

La fontaine Saint Denis de Montmartre : une étape de pèlerinage sur la trace du saint évêque martyr de Paris.

Tout comme les autres collines à proximité, la géologie de Montmartre faisait que la butte retenait l’eau de pluie, qu’elle apportait un peu plus bas au travers de sources. C’était des eaux de très bonne qualité qui en ressortaient, et dont la ville de Paris s’alimenta pour ses propres besoins.

Ces sources s’appelaient des fontaines. Une d’entre elles était particulièrement  réputée : la fontaine Saint Denis

Le souvenir du martyr de Saint Denis

Cette source était située sur le versant ouest de la butte Montmartre. Selon la tradition, l’évêque Saint Denis, après avoir été décapité s’y serait arrêté pour laver sa tête, avant de continuer son chemin vers le nord.

Aussi, on attribua à cette eau des mérites de guérison. Les fiévreux pouvaient y trouver un apaisement après s’y être baignés. Comme le lieu était sacré, on prétendait qu’on entendait les anges chanter des louanges à proximité de la fontaine.

Un lieu de pèlerinage

On raconte que c’est aux abords de cette source, qu’Ignace de Loyola et ses compagnons seraient venus se réjouir après leurs vœux du 15 août 1534, lançant l’aventure des Jésuites. Ainsi, la fontaine Saint Denis, faisait partie des étapes de pèlerinage vers Montmartre.

On n’hésitait pas à y casser un peu la croute, en trompant dans l’eau avec dévotion son morceau de pain.

Autres prophéties pour ce lieu

La fontaine apportait aussi son lot de fables. Ainsi, on racontait que les jeunes filles qui buvaient de son eau seraient pour toujours fidèles à leur mari.

L’assèchement de la source

En tout état de cause, la fontaine Saint Denis fut asséchée par l’exploitation des lieux au début du XIXe siècle. En effet, après que l’exploitation de plâtre fut autorisée à proximité, les eaux qui l’alimentaient, prirent un autre chemin, tant est si bien que rapidement, la source se tarit. Seul un sentier conserve le souvenir : l’impasse Girardon.

Sources bibliographiques :

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