Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de place

L’hippodrome de Passy

L’hippodrome de Passy, le second du genre à Paris, et qui accueillit des foules nombreuses entre 1856 et 1869, lorsqu’il brûla

 

Le second hippodrome de Paris

Chassé de l’Etoile, où Napoléon III voulait construire une place grandiose, le second hippodrome s’installa en 1856, non loin de la, au niveau du rond point de la plaine de Passy (la place Victor Hugo d’aujourd’hui). Il forma à cet endroit un triangle entre l’avenue Dauphine, la rue de la Pompe, et l’avenue Malakoff.

On y entrait par deux portes, l’une située au niveau du rond point de la plaine de Passy et la seconde sur l’avenue du Bois de Boulogne, appelée alors avenue de l’impératrice. 

Au niveau de la porte principale, on avait placé deux groupes équestres, pouvant rappeler les statues situées au niveau du pont d’Iéna ou des chevaux de Marly, placés à l’entrée des Champs Elysées aujourd’hui. 

 

L’hippodrome de Passy, oeuvre de Davioud

C’est Gabriel Davioud, qui se chargea de la construction de cet hippodrome. Il pouvait accueillir entre 1 500 et 5 000 personnes suivant les sources. L’arène formait un ensemble de 108 mètres de long, sur 104 de large

L’hippodrome de Passy reprit la physionomie d’ensemble de son prédécesseur à l’Etoile, avec un toit léger, soutenu par des colonnes mauresques. 

Enfin, dans une galerie, on avait placé des statues de plâtre ou de carton des auteurs et journalistes de l’époque. 

 

L’ouverture en 1856 et les spectacles qui y furent donnés

L’hippodrome ouvrit pour la première fois le 10 juin 1856, avec une grande représentation d’Ivanhoé. Théophile Gautier raconte que pour cette ouverture, il n’avait pas été possible de réaliser les peintures extérieures, tant le mois de mai avait alors été pluvieux. 

On reprit alors la gamme de spectacles qui avaient été donnés dans l’hippodrome précédent, avec les reconstitutions historiques, les jeux d’adresses, les courses hippiques, les concerts…

 

Un clown, habitant à Passy, y fit merveille, Jean Baptiste Auriol. Il apparut pour la première fois en 1857, à 49 ans. Sauteur, jongleur, équilibriste, danseur de corde, écuyer, acteur grotesque, avec une “force prodigieuse”… Voila l’ensemble des qualités que lui trouvaient ses contemporains. 

On lui attribua la création d’un genre qui fit des émules par la suite. 

Il mourut à 84 ans, en 1881.

 

L’incendie de l’hippodrome de Passy

En octobre 1869, un grand sinistre eut lieu. A onze heures du matin, un immense incendie venait de se déclarer à l’hippodrome de Passy. Construit en bois, il disparu totalement, ainsi que des maisons voisines, tenues principalement par des marchands, ouvrant les jours de spectacles. 

 

Sources bibliographiques: 

  • A. L’Esprit Le second Hippodrome, Bulletin de la Société historique d’Auteuil et de Passy, 4e trimestre 1916, bulletin XCIV, tome IX, n°3, p.69 à 81.

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