Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Repères

L’hiver 1709

L’hiver 1709, avec ses 3 épisodes de froid très violents, fit des ravages dans l’agriculture et la population

 

Nous voici plonger dans un des hivers les plus rigoureux que Paris est connu. Pour cela, nous suivons les écrits de Jean Pierre Legrand et Maxime Le Goff sur Louis Morin et les observations météorologiques sous Louis XIV, publié dans le 4e tome de la Vie des sciences en 1987

 

Un hiver dans une ambiance plus froide

A la fin du règne de Louis XIV, Paris connait alors une période généralement plus froide. Ce refroidissement avait commencé à la fin du XVIIe siècle. En effet, on compta alors trois hivers avec plus de 5 jours consécutifs sous la barre des -10°C : 1683 – 1684, 1694 – 1695 et 1708 – 1709. Ce dernier hiver fut le plus impitoyable. 

 

Un premier pic de froid intense

Selon les relevés de température réalisés par Louis Morin, le froid glacial commença le 6 janvier 1709. Le thermomètre releva -15°C le 10 janvier et ne remonta pas pendant 11 jours. Le 17 janvier fut une exception : la température atteignit -7,5°C. 

Malgré un vent Sud Sud Est, il fit les 13, 14 et 19 moins de -18°C. 

En même temps de ces températures polaires, la neige fut aussi de la partie. Elle tomba d’ailleurs les 8, 11, 12, 14, 15 et 16  janvier. Il fallut attendre le 25 janvier pour que le dégel s’amorce. 

 

D’autres pics de froids

Cependant, ce premier épisode de froid ne fut pas le seul. En effet, après avoir atteint pendant quelques jours entre 0°C et 7,5°C, le thermomètre diminua de nouveau le 4 février. Pendant 4 jours, la température côtoya les -5°C. 

Cette situation se répéta une nouvelle fois entre le 21 février et le 3 mars, avec un froid à -13,5°C le 24 février.

 

Des conséquences désastreuses pour l’agriculture et la population parisienne

Ainsi, en quelques semaines, Paris et la région connut plusieurs alternances de gel et dégel. Cette situation fut avec de grandes conséquences pour l’agriculture. En effet, les blés d’hiver avaient pu être protégés par la neige lors du premier assaut du froid. Le second leur fut fatal.

En outre, la vigne fut sévèrement touchée. 

 

La population parisienne paya un très lourd tribu à ce terrible hiver. On compta alors 29 300 décès dans la ville

 

Sources bibliographiques

 

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