Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les jaugeurs de vin

Les jaugeurs de vin, des représentants des autorités, pour certifier de la quantité de boissons alcoolisées .

 

Un métier à part dés ses origines au Moyen Age.

Un métier exempté de guet ! Sergents du roi !

Bien qu’au nombre de 12 à la fin du XVe siècle, ce métier a toujours eu une place à part dans la vie parisienne. Il faut dire qu’ils étaient en charge de la surveillance des marchands de vins et des taverniers.

Rôle important car le commerce du vin a été au cours du Moyen Age une affaire de roi. Rôle important car éminemment fiscal !

En effet, il était alors totalement interdit de vendre du vin sans qu’il n’ait été préalablement jaugé. Pour cela, le prévôt de Paris avait à sa disposition une corporation particulière : les jaugeurs de vin.

 

L’organisation des contrôles par les jaugeurs de vin

Du vin ! Mais aussi du cidre, boissons, liqueurs, vinaigre, bière… Toute boisson alcoolisée devait être contrôlée et jaugée en arrivant dans Paris

Une fois le contrôle réalisé, le jaugeur apposait sa marque personnelle sur le tonneau avec une rouannette 

  • si la quantité correspondait, on marquait alors B
  • S’il en manquait : M et le chiffre de pintes manquantes
  • S’il y en avait trop : P et le chiffre de pintes supplémentaires. 

En cas d’erreur, c’était le jaugeur qui prenait la responsabilité de l’erreur vis à vis de l’acheteur en cas de perte ou du vendeur en cas d’excédent. Ces deniers pouvaient tout à fait demander une contre expertise.

Le nombre de jaugeurs de vin augmenta progressivement au cours des temps pour atteindre 32 en 1633.

 

L’organisation des jaugeurs de vin au XVIIIe siècle

En 1690, des nouveaux statuts sont publiés et réforment cette profession :

 

  • Obligation d’être de confession catholique
  • Ils se répartissaient dans toutes les halles, places, ports, portes et barrières de la ville suivant l’organisation décidée par le prévôt des marchands. Ils changeaient de poste tous les 8 jours.
  • Chaque semaine, deux jaugeurs devaient se rendre chez les brasseurs pour contrôler la production. Deux autres se rendaient aussi dans les lieux où on produisait cidre, vinaigre, eau de vie
  • Chacun des jaugeurs devait tenir registre de son activité et le nom des propriétaires des marchandises contrôlées.
  • Deux jurés étaient élus pour 2 ans et renouvelable par moitié
  • Chaque jaugeur devait être sur son poste de travail tous les jours, sauf en cas de maladie, sous peine d’une amende de 40 sous par jour manqué.

 

A la fin du XVIIIe siècle, le roi tenta de créer des offices de jurés, comme il le fit pour les autres corporations de la ville. Toutefois, il s’en suit un édit annulant la disposition précédente.

 

Via l’approvisionnement fluvial de la ville, on apportait du vin en provenance de l’Orléanais et la Bourgogne. Aussi, on trouvait au Moyen Age des jaugeurs de vin de province présents pour mettre en oeuvre les dispositions réglementaires spécifiques de ces régions. 

 

Sources bibliographiques : 

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