Histoires de Paris

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Vies de fêtes

Les jeux des parisiens au XVIe siècle

Les jeux des parisiens au XVIe siècle : la grande diversité, à l’intérieur ou à l’extérieur, des dés aux cartes

A quoi pouvaient jouer les parisiens au XVIe siècle ? Les rigueurs de la vie étaient tout de même bien présentes, avec de nombreuses périodes troublées, par les guerres de religions notamment.

 

Différents jeux d’extérieur

Aussi, les nobles et les puissants appréciaient le jeu de paume, mais ce n’était pas le seul. Parmi les divertissements des parisiens, on comptait l’arc, l’arbalète, le mail, la boule, le billard…

Le mail ? Cela consistait à lancer une boule en buis pour qu’elle traverse un petit arc en fer appelé la passe. Les parisiens aimaient y jouer notamment dans une installation située tout près du couvent des Célestins, non loin de la Bastille.

Le billard s’appelait d’abord le jeu de billes. Plusieurs livres de comptes l’évoquent tout au long du XVIe siècle.

Le roi Henri III n’était pas un grand fan du jeu de paume. Il lui préférait le bilboquet. Certains auteurs rapportent qu’il lui arrivait de jouer dans les rues. Aussi, comme on peut l’imaginer, les courtisans se mirent à l’imiter.

 

Les jeux de dés

Les parisiens pouvaient aussi jouer aux dames qu’on appelait tables à l’époque. Ils étaient des grands amateurs des jeux de dé : le passe-dix, le trois-dés, la rafle, la chance…

Pour le passe-dix, on utilisait trois dés. Avec deux, on cherche à l’amener au même point et les trois obtenir une somme supérieure à 10. Par exemple, on pouvait obtenir un 17 avec deux 6 et un 5.

La rafle s’obtenait avec 3 dés présentant le même chiffre.

 

Et les cartes

Depuis la fin du XVe siècle, les dés avaient commencés à se faire détrôner par les cartes. On s’adonnait au pair, au flux, au bonhommel, au hoc, au réversis, au glic, à l’impériale…

Tous jouaient aux cartes : du courtisan au marchand ! C’était une véritable folie, mais qui faisait à merveille l’affaire des cartiers

 

Tentatives de limiter les jeux de hasard…

L’Eglise et la police cherchaient à lutter contre les jeux de hasard. Depuis 1524, il était interdit de le faire en public. On risquait des « peines corporelles ».

En 1532, tous ceux qui avaient un lien avec les finances publiques, avaient une interdiction encore plus forte de s’adonner à ces jeux.

Seulement voilà ! Les princes adoraient les jeux. Marguerite de Valois assura la vogue du jeu de cartes, la condemnade. Catherine de Médicis et François II se firent faire de cartes somptueuses avec de la soie et du papier fin.

 

 

Mais une ressource fiscale bien intéressante

Que les princes apprécient les jeux n’implique pas qu’ils en tirent pas d’avantage. Aussi, comme les parisiens aimaient le jeu, autant le taxer et obtenir des financements bien utiles.

Avec la loterie, François 1er installa un outil pour se financer très approprié. Il avait été tellement gourmand dans son taux de taxe, qu’il dut le réduire en 1541. 

Henri III avait lui posé des taxes sur les jeux de cartes. Il les justifia du côté sulfureux des jeux…

 

Sources bibliographiques :

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