Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Sources

Louis Sébastien Mercier

Louis Sébastien Mercier, auteur des Lumières, républicain modéré, fit un grand tableau de la Société de Paris

 

Avec son Tableau de Paris, Louis Sébastien Mercier marque le regard sur le regard sur l’histoire parisienne. Observateur revendiqué de son temps, il proposa sur 10 volumes une fresque très large de la société parisienne de la fin du XVIIIe siècle. Une référence donc ! Qui était-il ? Que cherchait-il à faire ?

 

 

Louis Sébastien Mercier, un écrivain des Lumières

Né le 6 juin 1740 à Paris, Louis Sébastien Mercier rédigea une œuvre très large oscillant entre romancier, dramaturge mais aussi essayiste et philosophe. C’est dans ce cadre que Louis Sébastien Mercier rédigea son Tableau de Paris.

Il vécut la période révolutionnaire avec beaucoup de passion. Il mua alors en critique littéraire et journaliste, tout en ayant des responsabilités politiques. Nous aurons l’occasion d’y revenir ensuite.

 

Le père de Louis Sébastien Mercier était marchand fourbisseur à proximité du pont neuf et de Saint Germain l’Auxerrois. A la naissance de l’écrivain, ce marchand venait d’arriver à Paris, venant de Metz. La mère de Mercier était la fille d’un maître maçon.

L’écrivain fit ses études comme externe au Collège des quatre Nations. C’est là qu’il se prit de passion pour le théâtre.

 

La rédaction du Tableau de Paris

Cette œuvre se voulait une fresque de la société parisienne à la fin du XVIIIe siècle. Aussi Mercier s’intéressa à toutes ses facettes et n’hésita pas à en critiquer les abus.

De ce fait, il prit la précaution de publier les deux premiers volumes en Suisse, sans afficher son nom d’auteur. Cela fit scandale et la police parisienne rechercha plusieurs auteurs possibles. Il dut se dénoncer et s’exiler en Suisse, au bord du lac de Neuchatel.

Là, il poursuivit la rédaction du Tableau de Paris, d’abord logeant chez un certain Samuel Fauche avec qui il se brouilla. Cette dispute se retrouve dans l’avertissement de l’édition suivante, dans laquelle il dénonce le livre que Fauche éditait.

La suite de la publication du Tableau de Paris fut éditée progressivement à Amsterdam, à partir de 1784 jusqu’en 1788.

En savoir plus sur le Tableau de Paris de Louis Sébastien Mercier

 

La Révolution et la rédaction du Nouveau Paris

Républicain modéré, Louis Sébastien Mercier prit part aux évènements en suivant l’actualité et écrivant dans les journaux de l’époque.

En 1792, il fut élu député à la Convention. Votant pour la détention permanente de Louis XVI, il n’hésita pas par la suite à s’opposer à Danton et Robespierre, qu’il trouvait trop extrêmes. De ce fait, il fut mis en détention pendant le régime de la Terreur.

Relâché après la chute de Robespierre, il retrouva sa place à la Convention, en particulier sous le Direction. Là, il n’hésita pas à s’opposer aux hommages rendu à Descartes et à Voltaire.

En 1798, Mercier voulut donner une suite au Tableau de Paris. Il publia alors le Nouveau Paris. En compilant des écrits qu’il avait pu faire, il détailla sur les mœurs de la société parisienne après la Révolution. Toutefois, à la différence du tableau, il fut ici davantage question de politique dans les convictions affichées que véritablement systématique dans sa présentation de la société parisienne.

En savoir plus sur le Nouveau Paris

 

Après avoir assisté avec un peu de désolation à l’Empire, Louis Sébastien Mercier mourut le 24 avril 1814.

 

 

L’anticipation du futur

Bien avant la Révolution, en 1770, Louis Sébastien Mercier publia un livre de projection dans le futur : l’an 2440, rêve s’il en fut jamais.

Dans ce roman d’anticipation, ancêtre de la science fiction, Louis Sébastien Mercier voulut proposer la mise en œuvre de l’esprit des Lumières dans un temps lointain, plutôt que sur d’autres cieux.

Il y installe une société marquée par le mérite personnel comme base pour l’évolution sociale.

A cette date, les abus qu’il avait observés dans son temps étaient terminés. Versailles lui-même n’était plus qu’une ruine.

Le roman connut le succès, mais le gouvernement le vit comme un pamphlet contre la société.

 

Sources bibliographiques :

 

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