Histoires de Paris

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Histoires d'immeubles

Le magasin de nouveautés ‘A la Crèche’

Le magasin de nouveautés ‘A la Crèche’ : quand un établissement de lingerie changea tant de fois de mains …

 

Poursuivons notre découverte des magasins de nouveautés de la rue Saint Honoré avec cette enseigne : A la crèche ! Ne nous trompons pas ! Il ne s’agissait pas ici de trouver des vêtements à la mode pour les enfants mais des toiles, des lingeries et des nouveautés.

 

La reprise d’un magasin au début des années 1830

Cette enseigne existait déjà au tout début du XIXe siècle. Aussi, nous pouvons lire dans le Journal des débats politiques et littéraires du 19 avril 1831, l’annonce de la vente de ce magasin.

« Vente après décès d’un fond de commerce très connu, de toiles, lingeries et nouveautés, situé rue Saint Honoré, n° 348 bis, à l’enseigne de la Crèche, près de la place Vendôme. On vendra avec ou sans marchandises ; s’adresser à M. Noël, propriétaire du dit établissement et de la maison ».

 

La vente arriva très vite. Aussi, M. Noël du avant de quitter le lieu, liquider ses marchandises, ainsi qu’on l’annonça dans le Journal des débats politiques et littéraires du 31 mai 1831.

« M. Noël, marchand de toiles, lingeries et nouveautés, rue Saint Honoré, n° 348 bis, à la Crèche, près de la place Vendôme, ayant cédé sa maison de commerce qu’il doit livrer au mois d’août prochain a l’honneur de prévenir qu’il continuera jusqu’à cette époque, la vente de ses marchandises comme toiles, batistes, linge de table uni et ouvré, dentelles, fantaisies blanches et mousselines imprimées aux prix les plus modérés au-dessous du cours de la fabrique. »

 

La poursuite d’une enseigne

Après cette cession, l’activité de notre magasin de nouveautés se poursuivit… avec un relais également dans la presse, ainsi que nous pouvons le lire dans le Journal des Coiffeurs du 15 février 1839

« La lingerie vient de s’enrichir de modèles nouveaux en bonnets, canezous et fichus ; aussi, tandis que le commerce est en émoi à l’approche de Longchamps, tandis que des parures d’un goût inattendu se prépare dans les ateliers de couture que Madame Tulasne Ledoux, à joint à ses magasins de la Crèche, nous trouvons chez cette active lingère des articles qui figureront avec succès dans les trousseaux, pour les fournitures desquels son établissement jouit d’une vogue méritée. »

Ce même journal recommande également au mois d’août 1849 l’établissement, toujours sous la houlette des Tulasne Ledoux.

 

Changements de main

Sans que nous puissions détailler ainsi les modalités de passage, il est à noter qu’en 1855, le propriétaire de la maison de nouveauté n’a plus le nom de Tulasne Ledoux. C’est alors la maison Moliat et Boehmer.

Cependant, en 1862, la maison était dans d’autre main. Elle était ainsi que le publie le Moniteur universel du 30 mars 1862, sous la direction de M. Charton et son épouse Louise Georges en association avec M. Chineau Mais cette date est aussi l’occasion de dissoudre la société.

 

Sources bibliographiques :

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