Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de tour

Le Moulin de la Vierge

Le Moulin de la Vierge : édifice qui reste dans les mémoires en ayant laissé son nom à une rue et un quartier

 

Juste à la sortie du Métro Plaisance, dans le XIVe arrondissement, un nom de quartier nous interpelle : le Moulin de la Vierge.

Comme nous avons pu les alentours de Montparnasse avaient accueillis de nombreux moulins par le passé, emportés par l’agrandissement de la ville et l’urbanisation du XIXe siècle. Alors en creusant plus en plus profondeur, nous avons bien retrouvé la trace de ce moulin de la Vierge.

 

Un moulin parmi de nombreux autres

Nous pouvons bien sûr évoquer le moulin de la Charité, toujours debout en plein cœur du cimetière du Montparnasse. A ses côtés, on trouvait le moulin des Cornets. Ces deux-là avaient vu s’affronter des écoles théologiques concurrentes au XVIIe siècle : les jésuites et les jansénistes.

Mais au-delà de ces deux moulins, il en existe d’autres, comme l’évoque le journal du Cri du peuple de Paris le 20 juin 1942 :

« Ce Moulin de Beurre était un des nombreux moulins qui tournaient dans la plaine de Vaugirard et qui ont disparu quand la spéculation s’abattit sur les terrains de la périphérie parisienne, annexées à la capitale, dont la superficie se trouva plus que doublée par la loi du 10 juin 1859. Plusieurs rues du treizième et du quatorzième arrondissement en perpétuent le souvenir : rue du Moulin-Vert, rue du Moulin-des-Prés, rue du Moulin-de-la-Pointe, rue du Moulin-de-la-Vierge. »

Et nous pouvons témoigner que la rue du Moulin de la Vierge existe toujours. Cela fait une adresse étonnante.

 

La Vierge du Moulin

Alors bien sûr, est-il possible d’en savoir un peu plus sur cette Vierge ? Pour cela, nous sommes plongés dans Les Vierges de Paris, leur domicile, numéro et noms des rues par JdM, à l’aide de Gallica, site si riche de la Bibliothèque Nationale de France.

« L’histoire des Rues de Paris constate qu’à cet endroit existait en 1330 un moulin, sur le portail duquel on avait élevé un petit oratoire à la Vierge. La rue qui s’aligna prit le nom de « Moulin de la Vierge ». Elle existe encore. La statue actuelle, qui ornait, alors, l’oratoire, est en bois. Une grille en fonte l’entoure complètement. Depuis quand a-t-elle pris possession de sa niche actuelle ?

On ne saurait le dire. Trois têtes d’anges sculptées dans la pierre, très endommagées par le temps, et qui forment un soubassement artistique, sont des témoins irréfutables de sa vétusté.

Quand le printemps attache aux branches les feuilles et les fleurs, la statuette, car elle est très petite (50 centimètres environ), se voit entourée de verdure et de glycines, grimpant à ses pieds. Si elle n’est pas la Flos Campi elle est du moins la statuette des fleurs. »

 

Sources bibliographiques :

 

 

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