Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les peaussiers

Les peaussiers, ou les teinturiers du cuir, fabriquaient les peaux pour les gants… uniquement l’après midi.

 

Qui étaient les peaussiers ? Ces teinturiers du cuir, qui travaillaient peaux qu’ils achetaient aux mégissiers ? Ces ouvriers qui fournissaient aux parisiens matière première pour fabriquer les gants et reliures de livres ?

 

Un petit métier du Moyen Age, mais qui se structure au XIVe siècle

Présents en ville mais absents du Livre des Métiers, les peaussiers étaient 6 selon la Taille de Paris de 1292. Ils obtinrent leur reconnaissance en communauté en 1357 par le règlement du prévôt de Paris en 1359 par celui de Charles, régent pendant la captivité de son père Jean II. 

 

Ces statuts autorisaient les peaussiers à teindre les peaux noires, rouges, tant qu’ils s’assuraient de leur qualité. Le travail n’était autorisé que dans l’après midi car il nécessitait du feu et la crainte d’incendie était trop marqué la nuit, le soir et le matin. 

Deux jurés contrôlaient la communauté et la maîtrise nécessitait 40 sols d’entrée d’une part et quatre années d’apprentissage d’autre part. 

 

En 1467, les peaussiers sont inscrits dans la même bannière que les gantiers. En 1582, on les retrouve au 4e rang. 

 

Le XVIIe siècle, la réforme qui élargit considérablement l’activité des peaussiers pour l’ensemble des travaux du cuir

La profession est réformée en 1664. A cette date, leur périmètre s’élargit : en plus de teindre les peaux de couleurs, ils furent autorisés à égratigner les peaux blanches, de vendre tout type de peau, de réaliser des vêtements de cuir (comme les caleçons, camisoles, chaussons…). 

La nature des peaux qu’ils utilisaient étaient alors très variée : mouton, chevreau, cerf, daim, veau, porc, chien, vache. Différentes préparations étaient autorisées : mégie, à poil, à l’huile…

A cette date, les peaussiers avaient installés leur confrérie à Saint Eustache, sous le patronage de Saint Jean Baptiste. 

 

Les offices des jurés coûtèrent à la fin du XVIIe siècle 4 000 livres. La communauté dut rajouter 6 000 livres au milieu du XVIIIe pour la réunion des offices des inspecteurs des jurés. 

 

Sources bibliographiques

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