Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires au détour d'une rue

La perversion du Boulevard du Temple

La perversion du Boulevard du Temple : du crime du mélodrame au brigandage ! Histoire morale des années 1840 sous la Monarchie de Juillet

 

Dans son essai revendiquant la fermeture des industries de Montfaucon, Louis Roux revient sur le brigandage des lieux en 1841.

Pour cela, il reprend l’histoire de la vie d’un certain Lacenaire.

 

La perversion au contact des nombreux mélodrames

Cet homme logeait tout d’abord dans le faubourg du Temple. Sa perversion aurait commencé dans le Boulevard du Crime. Il se serait abreuvé des scènes de meurtres et autres « horreurs du mélodrame ».

C’est ensuite qu’il aurait dévié pour rejoindre la vie dépravée de Montfaucon. Là, selon Louis Roux, il aurait trouvé dans la vie réelle les scènes des mélodrames du Boulevard du Temple. Certains soirs, il faisait le chemin directement : partant du Temple, il rejoignait Montfaucon, après avoir assisté à un spectacle. En quelque sorte, ces deux lieux étaient en étroite relation, sous le signe d’une mauvaise moralité.

Pour Louis Roux, cette question était essentielle. En effet, il expliquait que la plupart des crimes commis à Paris se tramaient sur le chemin menant à Montfaucon.

 

Les mauvais contacts à Montfaucon et la proximité avec la Courtille

En effet, là, le brigand croisait tout d’abord l’équarrisseur, « personne cynique », avec des « mœurs féroces », une « odeur repoussante inhérente à la malpropreté de ses enveloppes extérieures ».

Ensuite, le problème de ce brigandage se poursuivait avec la proximité avec la Courtille et ses guinguettes. Là, « ils y excitaient les rixes », « sûr d’être les plus forts ».

Enfin, la vie à Montfaucon conduisait nécessairement à l’échafaud. Certes, le gibet avait disparu sous la Monarchie de Juillet mais la peine de mort continuait de sévir.

 

Sous la Monarchie de Juillet, l’aspect moral avec une grande importance. L’habit sale était un signe de méfiance et de rejet. Pour beaucoup, il fallait combattre cette situation et l’éloigner le plus possible de Paris

 

Sources bibliographiques :                                                                                                               

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