Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Repères

Les plâtriers et les jaugeurs toiseurs

Les plâtriers et les jaugeurs toiseurs : deux métiers organisant et régulant le commerce de plâtre parisien

 

Une fois cuit, le plâtre de Montmartre était apporté dans Paris et déposé dans des magasins, les plâtrières. Là, on vendait la précieuse matière. Cette activité se retrouve avec le noms de certaines rues de Paris :

  • Du côté de la rive gauche : la rue du plâtre Saint Jacques ou des plâtriers, la rue du plâtre Saint André ou du battoir,
  • Ainsi que sur la rive droite : la rue du plâtre au marais, la rue de la corroirie ou rue de la plâtrière et la rue de la plastaye.

 

Les plâtriers fournissaient constructeurs mais aussi artisans et sculpteurs

Les plâtriers étaient présents dans la communauté des maçons et des portelliers. Ils furent placés au XVe siècle sous la bannière de saint Blaise.

 

L’ordonnance de Jean le Bon de 1350 fixait le prix de vente du plâtre à Paris : 24 sols le muid en hiver et 18 en été.

Ensuite, sous Charles IX, le 4 février 1567, les autorités parisiennes indiquèrent que le muid de plâtre devait contenir 36 sacs avec chacun 4 boisseaux. Le plâtre devait être bien cuit et bien battu.

 

Le plâtre parisien servait à évidemment à la construction. Du fait de ses propriétés, il fut largement utilisé pour les sculptures.

A la fin du grand siècle, la décoration des intérieurs parisiens atteint un niveau très élevé. Pour ce faire, le plâtre fut largement utilisé pour réalisés décors, moulures…

 

Les jaugeurs toiseurs contrôlaient les expéditions de plâtre par la voie fluviale

Le transport du plâtre se faisait en moellons. En effet, cuit, il risquait de s’abimer au contact de l’air.

Pour son exportation, Paris comptait sur deux ports au Moyen Age :

  • le premier était sur quai de la Rapée, en amont de l’Arsenal. Il approvisionnait Corbeil, Melun, Fontainebleu.
  • Le second était installé à Argenteuil, desservait la basse Seine, et notamment Rouen.

 

Chaque port disposait d’un fonctionnaire qui supervisait l’arrivée du gypse et son toisage. La pierre à plâtre pouvait ensuite être installée dans le bateau et être expédiée.

 

Cette fonction de jaugeur toiseurs existait déjà au XIVe siècle. Elle fut un temps réunie à la charge de maître des ponts de la ville au XVe siècle. Cependant, elle fut rétablie en 1568.

 

 

Sources bibliographiques :

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