Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de Seine

Le pont Royal

Le pont Royal est un héritage du Grand Siècle et de Louis XIV, au niveau de l’ancien palais des Tuileries…   

 

A proximité du jardin des Tuileries, le pont Royal permet de traverser la Seine entre le Quai Voltaire et le Quai des Tuileries, au début de la rue du Bac.

 

Royal vous dites ? Vous êtes sûr ?

C’est en dédicace à Louis XIV que ce pont situé dans au niveau de l’ancien palais des Tuileries fut appelé le pont Royal lors de son ouverture en 1689. Toutefois, comme on peut se douter, ce nom ne plut pas tant que ça à la Révolution. 

Alors on le renomma en pont National en 1792, jusqu’en 1804. National ne devait pas plaire à Napoléon, qui il renomma également : pont des Tuileries, en référence au palais qui se tenait à proximité. 

Puis, ce fut la Restauration. Dés 1814, le pont redevint le pont Royal. Les 100 jours n’y firent rien. Peut être trop court. La monarchie de Juillet et le Second Empire ne s’y préoccupèrent guère. Et le nom resta, y compris sous la République. Peut être parce que ce pont n’était plus un passage important (le trafic s’étant déporté plus en aval). Peut être parce que ce pont n’était pas bien ornementé.

 

Un pont du Grand Siècle

Nous devons donc à Louis XIV l’édification de ce pont en pierre. Trois ans de travaux, sous la conduite successives des architectes du roi, Jacques Gabriel, Jules Hardouin Mansart, François Romain, furent  requis pour construire ce pont légèrement incliné. Cinq arches et quatre piles : 

  • une centrale de 23,4 mètres,
  • deux intermédiaires de 22 mètres,
  • deux de rives de 20 mètres.

En 1852, on réduisit l’épaisseur du pont pour limiter le niveau de montée.

Dés son inauguration, il fut le lieu de fêtes royales en plein Paris.

 

L’ancien pont rouge

Ce n’est pas à Louis XIV que nous devons l’idée d’un pont sur le site, mais à son père, Louis XIII. On raconte qu’il donna l’ordre en 1632, après avoir assisté à un accident du bac qui se trouvait là, d’y construire un pont. C’est en effet, par bac (la rue du BRac en conserve le souvenir), qu’on traversait ici la Seine.

En bois, il compta 15 arches. Pont rouge en raison de sa couleur, il fut aussi appelé pont Sainte Anne (en lien avec la reine) ou pont Barbier (qui l’avait financé).

Fragile, il fut sans cesse reconstruit, après avoir brûlé, été emporté par les crues…

 

Des pierres uniques ?

Pour le pont Royal, les constructeurs choisirent des pierres  différentes

  • dures de Saint Cloud sous les eaux et les piles,
  • dures de Bagneux, pour les piles jusqu’aux voûtes, 
  • de Vergelet, pour le corps des voûtes
  • moellons de Vaugirard, pour le remplissage des voûtes.

 

Une réflexion sur “Le pont Royal

  • Paul AdOn

    Bonjour, un point de vue vraiment réaliste.

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