Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires au détour d'une rue

La rue des ménétriers

La rue des ménétriers, le lieu où les parisiens du Moyen Age venaient chercher des musiciens pour leurs fêtes

 

Située aujourd’hui dans le quartier de l’horloge, à proximité du Centre Georges Pompidou, la rue des ménétriers fut un lieu essentiel pour la musique et les fêtes parisiennes.

C’était là qu’on venait pour rechercher les services des ménétriers, les musiciens du Moyen Age

 

Qui étaient les ménétriers ?

Comme les autres professions du Moyen Age, les ménétriers étaient organisés en corporation, avec ses statuts et ses règles.

La profession organisait à partir du XIVe siècle la répartition des chanteurs pour les noces et les fêtes. Impossible de faire appel aux services de ces musiciens sans se rendre sur la place des ménétriers. Aucun intermédiaire n’était autorisé.

Appelée également la rue des jongleurs, on y rencontrait toutes les spécialités du spectacle : jongleurs, mais aussi trompeurs, tambourineurs, violonistes, organistes, flutistes,

 

En savoir plus sur la profession des ménétriers

 

Saint Julien des ménétriers

A compter des années 1330, les ménétriers se dotèrent d’un hôpital. Il s’agissait d’un établissement destiné à accueillir les plus pauvres d’entre eux. Ils édifièrent alors une église propre pour leur confrérie.

En effet, avec les orfèvres, les musiciens étaient une des rares corporations à disposer de sa propre église.

C’était devant le porche de cette église, Saint Julien des ménétriers, que les musiciens organisaient leur activité.

 

En savoir plus Saint Julien des ménétriers

 

Le roi des ménétriers, appelé le roi des violons

La profession des ménétriers avait une particularité essentielle : elle était dirigée par un roi.

Cette tradition remontait à la guerre de 100 ans. Prisonnier suite à la bataille de Poitiers en 1356, le roi de France, Jean II le Bon,  fit appel à des compagnons musiciens pour adoucir sa captivité à Londres. Pour les récompenser, il leur donna le contrôle de la corporation des ménétriers.

 

Ce roi des violons donnait l’accord indispensable à tous ceux qui voulaient gagner de l’argent en jouant de la musique.

 

A partir du XVIIe siècle, les autorités virent d’un mauvais œil les prérogatives de ce monarque. Ainsi, les réformes de la profession et l’installation des académies réduisirent ses libertés.

En même temps, l’Eglise chercha à reprendre le contrôle de Saint Julien des Ménétriers. On du faire appel aux services des archers pour lutter contre la résistance des musiciens.

 

Sources bibliographiques :

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