Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les savetiers

Les savetiers, les chausseurs des pauvres gens, mais qui progressivement prennent le pas sur les cordonniers.

 

Les fabricants des chaussures de tous les jours au Moyen Age

Au Moyen Age, les belles chaussures étaient réalisées par les cordonniers. Celles des plus modestes étaient fabriquées par les savetiers.

Ces derniers sont alors organisés suivant les statuts présents dans le Livre des Métiers d’Etienne Boileau : 

  • La maîtrise était à 16 sous
  • sous l’autorité du chambrier de France, 

Jusqu’à la fin du XIVe siècle, les savetiers sont contrôlées par les jurés des cordonniers. 

 

Ils utilisaient alors de la basane ou de la peau de veau. A partir de 1376, ils sont autorisés à utiliser du vieux cuir pour confectionner les chaussures. Une condition fut alors fixée : reprendre deux parties de cuir ancien contre une de neuf. 

Toutefois leurs conditions de vie étaient vraiment difficiles. Faute de moyen en raison du faible nombre de maîtres, leur confrérie établie à Saint Pierre des Arcis doit revoir entièrement son financement. C’est l’occasion alors de réformer les statuts de la corporation. 

 

La difficile lutte d’émancipation des savetiers face aux volontés de contrôles des cordonniers

 

A plusieurs reprises, les cordonniers tentèrent de contrôler l’activité des savetiers. Aussi en 1549, on contraint les savetiers à recevoir à la maîtrise des compagnons ayant réalisé leur apprentissage chez les cordonniers. A plusieurs reprises, les premiers tentèrent par voie de justice à ce que leurs jurés puissent visiter les savetiers. 

Toutefois, ces tentatives s’achevèrent avec l’édit de 1577 qui déclare les deux métiers. Les savetiers progressent même dans la hiérarchie des métiers parisien en accédant au 4e rang en 1581. 

 

Le XVIIe siècle, où la montée en puissance des savetiers

En versant 3 000 livres pour secours de guerre en 1659, ils obtiennent l’autorisation de ne plus se cantonner aux chaussures de basse qualité. 

 

Lors des créations des offices, la corporation furent lourdement taxée (il n’est pas bon d’aider financièrement son souverain…) : 

  • 16 500 livres pour l’union des offices des jurés
  • 17 000 livres pour celle des trésoriers payeurs, 
  • 16 500 livres pour celle des visiteurs de poids. 

 

Au milieu du XVIIIe siècle, on va jusqu’à compter 1 500 maîtres dans la ville de Paris. 

 

Sources bibliographiques : 

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