Histoires de Paris

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Histoires de parc

Les statues des fleuves de Versailles

Les statues des fleuves de Versailles rappellent la richesse agricole de la France, autour du parterre d’eau.

 

Très célèbre, ces statues sont souvent utilisées en premier plan de photographie du Château de Versailles, se reflétant dans les bassins du parterre d’eau.

Elles symbolisent les fleuves et les rivières de France, ainsi que leurs richesses

 

Respectant l’organisation des sculptures du jardin de Versailles de Charles Le Brun, on les retrouve dans les coins des deux plans du parterre d’eau.

Côté du grand canal

Le Rhône et la Saône La Marne et la Seine
La Loire et le Loiret La Dordogne et la Garonne

Côté du Château

 

On doit ces groupes à quatre sculpteurs :

  • Autour du bassin gauche : Thomas Regnaudin pour le Loire et le Loiret, et Jean Baptiste Tubi pour le Rhône et la Saône.
  • Autour du bassin droit : Coyvezox pour la Dordogne et la Garonne, Thomas Regnaudin pour la Seine et le Hongre pour la Marne.

 

Des vieillards et des femmes, entourés de génies, amours et tritons.

Respectant la formule antique, les fleuves sont représentés sous l’aspect de vieillards à la longue barbe. Les rivières ont, elles, les traits de femmes.

Chacun d’entre eux sont sculptés avec les richesses des régions qu’ils traversent, tout en appuyant sur des caractéristiques de leurs cours. Par exemple, la Dordogne contient deux belles urnes, rappelant son origine dans le Sancy, dans le Massif Central : la Dore et la Dogne.

Ensuite, ces statues principales sont accompagnées par une autre plus petite : un génie, un amour ou un triton. Souvent, la petite regarde la grande, lui apportant des cadeaux ou jouant avec elle…

Enfin, on peut voir que les femmes, les rivières sont placées du côté de l’allée centrale, alors que les vieillards, les fleuves sur les extrémités.

 

L’étalage des richesses

Ici à Versailles, ces groupes de statues des fleuves et des rivières visent à montrer la richesse des pays de France. Aussi, il faut que s’accumulent produits. Réalisés pendant le Grand Siècle, c’est surtout la richesse agricole qui est mise en avant : épis de blé, vignes et raisins, légumes mais aussi poissons et crustacés…

En outre, les cornes d’abondance, très utilisés dans ces groupes insistent sur ces richesses.

 

 

Les groupes du bassin gauche : La Loire et le Rhône

Tout d’abord, du côté de château, le groupe de la Loire et le Loiret, réalisé par Thomas Regnaudin, sculpteur de Moulins.

Le fleuve, la Loire, est présenté sous les traits d’un vieillard robuste et souriant, avec une longue barbe. Il est couronné de fleurs de roseaux, tenant une corne d’abondance. A ses pieds, une écrevisse et des légumes s’étalent ensuite sur le sol.  Une double source jaillit d’un rocher rappelant les cours parallèles et proches de la Loire et l’Allier. A ses côtés, un petit génie souffle dans un coquillage.

La rivière du Loiret est, elle, présentée sous la forme d’une femme, à la chevelure fleurie et tressée. Elle s’appuie sur une urne visant à rappeler les sources. Un petit Amour donne à la rivière une corne plein de fruits.

 

Ensuite, de l’autre extrémité du bassin de gauche, Tubi s’est chargé du groupe du Rhône et de la Saône.

Le fleuve est ici sévère avec une couronne de feuillage. Il s’appuie sur un rocher à partir duquel une source jaillit. Un petit triton le regarde en souriant.

La Saône est couchée. Couronnée de fleurs et de vigne, elle sourit en regardant son fleuve. Les épis sur lesquels elle s’appuie, rappellent la richesse de la Bourgogne. Elle est accompagnée par un petit amour pressant des raisins.

 

Les groupes du bassin droit : la Garonne et la Seine

Passons sur l’autre bassin : Tout d’abord du côté du canal. Ici se dressent la Seine et la Marne.

La Marne porte une corne remplie de richesses venues de la terre. Elle est accompagnée par un triton soulevant une guirlande.

Sous la forme d’un vieillard taciturne, la Seine est présentée à côté d’un petit génie portant une corne remplie de fruits et d’épis. A noter toutefois, que le fleuve, qui fait la richesse de la capitale de la France, n’est que représentée sans beaucoup d’attributs et de détails.

Coysevox s’est également chargé de la réalisation de l’autre groupe de statue de fleuve, près du château : la Dordogne et la Garonne. Ainsi, la Dordogne est une femme puissante, regardant le ciel en s’appuyant sur son coude. Ici, tout est richesse : son front porte fièrement des fleurs, et le sol est recouvert de fruits, épis, feuillage de vigne. Sous son bras, on retrouve une double urne : la Dore et la Dogne, origines de la rivière. A proximité, un petit génie l’enlace, en suivant son mouvement

 

Sources bibliographiques :

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