Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de Seine

Les statues Napoléon III des ponts

Les statues Napoléon III des ponts de Paris valorisaient les victoires militaires du régime du Second Empire.

 

Sous le Second Empire, de nombreux ponts sont construits, créant ou remplaçant des axes de circulation sur la Seine. Bien évidemment, ils étaient au cœur des projets d’urbanisme de Napoléon III mais ils servaient aussi son message politique. La statuaire fut dans ce cadre largement utilisée.

 

La mise en avant militaire du Second Empire.

Les soldats sont largement présents dans la statuaire installée sur les ponts sous Napoléon III. On peut ainsi citer en premier les quatre cavaliers du pont d’Iéna.

Certes, le pont d’Iéna est un pont de Napoléon. Mais ce fut Napoléon III qui fit installer sur les piles des quatre extrémités, des cavaliers en 1853 :

  • Sur la rive droite, au nord : le cavalier gaulois par Auguste Préault et le cavalier romain de Louis Joseph Daumas,
  • De l’autre côté, rive gauche, au sud : le cavalier arabe par Jean Charles Feuchère et le cavalier grec par Théodore Devaulx.

Il s’agit ici de reprendre l’antiquité et le moyen âge, avec une mise en avant de la cavalerie, maillon militaire essentiel.

 

Les soldats de l’armée de Napoléon III ne sont pas oubliés. Aussi, sur le pont de l’Alma, quatre régiments victorieux lors de la guerre de Crimée sont mis en avant. Ils furent déplacés par la suite, après que le pont soit reconstruit dans les années 1960 :

  • Le chasseur à pied, aujourd’hui au bout du bois de Vincennes,
  • L’artilleur, placé à Dijon
  • Le zouave, toujours au pont de l’Alma, mais placé de l’autre côté,
  • Le grenadier, à la Fère actuellement.

 

Enfin, sur le pont des Invalides refait en 1856, on place deux victoires : Sur le côté amont, la victoire terrestre et en aval la victoire navale. Ainsi, la supériorité militaire est affirmée sur tous les fronts : sur la terre et sur la mer.

 

Un régime qui s’inscrit dans la continuité du premier empire

Pour son entrée solennelle à Paris en tant qu’empereur en 1852, Napoléon III choisit de passer par le pont d’Austerlitz. Un arc de triomphe y est alors installé.

Ensuite, lorsque le pont d’Austerlitz sera refait en 1855, les décors valorisant la victoire de Napoléon à Austerlitz seront réalisés. On peut admirer aujourd’hui sur les piles des boucliers et des tribus d’armes. On y retrouve en quelque sorte des principes de décorations qu’on peut voir sur les arcs de triomphe.

 

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