Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires au détour d'une rue

Les tremblements de terre de Montmartre

Les tremblements de terre de Montmartre: La butte instable pour cause de construction anarchique de carrières

 

Creusée de toute part jusqu’à la moitié du XIXe siècle, la colline de Montmartre présentait des zones de grandes instabilités. Certes, les autorités affirmaient contrôler et vérifier que les règles de sécurité des carrières soient respectées. Toutefois, la terre trembla à Montmartre. La zone est maintenant contrôlée, grâce aux remblais des grottes.

Cheronnet dans son histoire de Montmartre revient sur un épisode survenu à Montmartre en août 1843.

 

Une première secousse à l’ouest !

Entre une et deux heures du matin, le dimanche 7 août 1843, les habitants de Montmartre ressentirent une forte secousse. Les terrains à l’ouest de la colline s’ébranlèrent. De nombreuses pierres s’effondrèrent et de nombreuses personnes se mirent à courir.

Après enquête, on établit que la secousse provenait d’un éboulement à l’intérieur des carrières souterraines.

Le 9 août le maire de Montmartre démentit cette information. Il voulait alors sécuriser les habitants. Cependant, des travaux furent dépêchés sur place en urgence.

Cependant l’évènement du 7 août ne fut qu’une alarme.

 

Un glissement de terrain considérable du côté est

Trois mois plus tard, le 19 novembre 1843, la terre trembla de l’autre côté de la Butte. En effet, avec les années, de la glaise s’était accumulée sur le versant oriental de Montmartre. Les pluies de cet automne furent très intenses. La glaise gorgée d’eau se mit alors en mouvement au milieu de la nuit.

A trois heures du matin, elle bougea en direction des maisons située au niveau de la rue actuelle André del Sarte.

Les habitants durent sortir en urgence. Trois maisons furent détruites. On envoya alors des ingénieurs pour étudier

 

Les accidents liés aux mouvements de glaises étaient fréquents sur le côté est. En effet, les carrières avaient été établies à flanc de coteau. A cet endroit, le gypse était recouvert d’une couche épaisse de glaise. Afin de stopper les risques de mouvements, les autorités construisirent une muraille en meulière, à proximité du marché saint Pierre

 

A la fin de l’exploitation des carrières au XIXe siècle, on procéda au remblai des collines, stabilisant la zone.

 

Sources bibliographiques :

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