Le vendeur saltimbanque Jean Robert
Le vendeur saltimbanque Jean Robert : quand un marchand de cirage profite plus de ses tours que de ses ventes
Jean Robert fut une figure populaire des rues du Paris au XVIIe siècle. C’était au dire d’Edouard Fournier, « un fagotteux, une sorte de flaneur des rues, un badaud chantant et bouffonnant »… Bref, « une sorte de Sganarelle avant la lettre… avant Molière ».
Un vendeur de cirage vivant de ses blagues et ses tours
Afin de gagner un peu sa vie, Jean Robert s’était donné le métier de crieur de noir à noircir. Il vendait donc du cirage. Pour se faire, il arpentait les rues, en bouffonnant pour vendre son noir. Cependant, ses farces lui rapportaient davantage que sa marchandise.
A plusieurs reprises, il fut suivi par le dessinateur Jacques Laignet, populaire en ce temps, qui fit plusieurs dessins de ses aventures.
Une des facéties qu’on attribuerait à Jean Robert
Edouard Fournier rapporte une des aventures de Jean Robert :
« Jean Robert qui n’aimait pas à payer ses dettes, fut importuné par son tailleur de lui arrêter enfin ses comptes et de vouloir bien qu’il en fit passer l’obligation devant un notaire. « J’en suis très content » dit Jean Robert, pourvu que personne ne le sache. Le tailleur alla ensuite chez le notaire, et ayant porté l’obligation à signer à Jean Robert, celui-ci la prit, la lut et la déchira, comme s’il eut été en colère. « Hé quoi ! lui dit-il, est ce ainsi que vous en usez ? Vous m’avez promis que personne n’en saurait rien, et, contre mon intention et votre parole vous avez fait mettre « A tous ceux qui ces présentes verront, savoir faisons…» »