Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les vinaigriers

Les vinaigriers,  fabricants, producteurs et vendeurs de vinaigre mais aussi d’eau de vie et liqueurs à Paris

 

Au Moyen Age, vinaigriers ou buffetiers ?

En fait… les deux !

En effet, au Moyen Age, le vinaigre était désigné sous le nom de vin de table. Aussi, ceux qui le fabriquaient étaient aussi appelé les buffetiers.

Leur métier avait un positionnement ambiguë à Paris dans la mesure où on le retrouve cité dans le Livre des Métiers d’Etienne Boileau sans disposer de véritables statuts.

 

Les plus anciens statuts que nous connaissons pour les vinaigriers datent de 1394 :

  • 3 ans d’apprentissage,
  • 30 sous pour accéder à la maîtrise, sauf pour les fils de maîtres, exemptés de tous droits
  • 4 jurés désignés chaque année pour contrôler les marchandises, ainsi que les outils utilisés dont la propreté devait être irréprochable.

 

La volonté des vinaigriers de constituer leurs territoires

Certes les vinaigriers avaient leurs statuts et bénéficiaient de cette protection forte. Toutefois, ils n’étaient pas les seuls à vendre du vinaigre.

 

Tout d’abord, ils ont du composer avec les marchands de vin, qui comme on peut s’en douter, commercialisaient ce produit dérivé du vin.

Toutefois, on observe dans les statuts de 1567, une recherche de la profession de se défendre contre eux… sans véritable succès.

Ensuite, au XVIIe siècle, ils se lancèrent dans des procès face aux épiciers, limonadiers, tonneliers, chandeliers et les marchands de vin pour tenter d’obtenir l’arrêt de la vente de vinaigre au détail… A chaque fois, on leur confirma leurs privilèges de vendre en gros uniquement.

 

Enfin en 1694, ils obtinrent l’autorisation de produire, vendre et acheter de l‘eau de vie.

 

Les vinaigriers logiquement touchés par les taxes des XVIIe et XVIIIe siècle

Fort de leur nombre de 200 maîtres à Paris au XVIIe siècle, les vinaigriers attirèrent l’attention des autorités.

Aussi, ils durent s’acquitter de 10 000 livres pour l’union des offices de jurés en 1692, 8 800 livres en 1696 pour celles des auditeurs de receveurs de comptes et 20 000 livres en 1745 pour celles des inspecteurs de jurés

 

La confrérie des vinaigriers était sous le patronage de Notre Dame de la Nativité et était installée dans l’église du Saint Sépulcre

 

Sources bibliographiques : 

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