Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires d'église

Vue de l’église des Quinze Vingt par Israël Silvestre

Vue de l’église des Quinze Vingt par Israël Silvestre : petit hospice médiéval longeant la rue Saint Honoré !

Étonnante histoire que celle des Quinze Vingt. En effet, on y trouve dans le XIIe arrondissement, du côté de l’avenue Ledru Rollin, tout un quartier portant le nom d’un hôpital, située non loin de la place de la Bastille. En réalité, cette institution est héritière d’un hospice installé à l’autre bout de Paris, sur la rue Saint Honoré. C’est en effet, sur la volonté du cardinal de Royan en 1779 que l’institution fut déménagée dans son emplacement actuel, afin de permettre une opération immobilière sur le terrain.

Un hôpital fondé sous Saint Louis

La tradition rapporte que l’hôpital des Quinze Vingt fut fondé en 1260 par Saint Louis, à l’angle de la rue Saint Honoré et de la rue Saint Niçaise, aujourd’hui disparu. Le nom étrange provient de la numération vicésimale, indiquant que l’hospice proposait 300 lits, à destination des pauvres et des nécessiteux.

Une église médiévale dessinée par Israël Silvestre

Dans la première moitié du XVIIe siècle, lorsqu’Israël Silvestre dessine de nombreux lieux de Paris, l’église de l’hôpital des Quinze Vingt est encore rue Saint Honoré. Comme on peut le voir dans le croquis, la nef longe l’église, avec un portail latéral qui donne sur la voie.

Mais l’entrée principale se situe sur une petite place. L’église médiévale se manifeste avec un magnifique clocher, en forme de tour reposant sur le sol. On peut observer que le portail sur sa gauche est bien moins large que l’ensemble de l’église.

Les personnages du dessin

Une fois encore, Silvestre représente de nombreux personnages au premier plan. Il s’agit ici de passants dans la rue, n’hésitant pas à discuter en petit groupe. Ils sont de tout âge, vacant à leurs occupations. Il devait faire chaud, ce jour-là avec des gens se reposant à l’ombre d’un bâtiment.

Sources bibliographiques :

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