Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de quartier

La vue du haut de la Tour Saint Jacques

La vue du haut de la Tour Saint Jacques, en profitant de sa position centrale près de la Seine et du Marais. 

52 mètres de hauteur ! C’est d’ailleurs une des raisons de la conservation de la Tour Saint Jacques. En effet, lorsque Saint Jacques la Boucherie est vendue en 1797 pour servir de carrière de pierre, le vendeur posa une condition : conserver la tour. Il s’agissait en effet d’un des plus édifices de Paris alors. 

En plus, étant isolée suite aux travaux de restauration de la Tour en 1855, la vue du haut de la Tour Saint Jacques a un côté magique. On pensa d’ailleurs un moment l’utiliser pour repérer les départs de feu dans Paris

Vue sur les grands monuments parisiens et autres lieux mythiques

Tout d’abord, commençons par donner un petit coup d’oeil aux monuments à proximité. Bien sûr, Beaubourg se repère très vite, avec ses tubes et son toit bleu. Ensuite, l’Hôtel de Ville. D’ici, il semble pas très haut, mais bien imposant tout de même, avec sa grande largeur. 

Ensuite, de l’autre côté de la Seine, Notre Dame est majestueuse, avec ses deux grandes tours et sa flèche. Ensuite, la Sainte Chapelle dépasse au-dessus du Palais de Justice. 

Côté ouest, le Louvre ! D’ici, on ne voit que la première façade, donnant en face de Saint Germain l’Auxerrois. Le jardin des Tuileries semble lui donner une petite couronne de verdure.

Enfin, Saint Eustache se distingue, au dessus de la Canopée des Halles.

Un peu plus loin

La hauteur de la Tour Saint Jacques permet aussi de voir plus loin. En effet, Montmartre se dégage au nord, dans l’axe de la façade de la Basilique du Sacré Coeur. Un peu plus vers l’est, les Buttes Chaumont sont ici une petite tache verte, juste avant que le regard soit attiré par Belleville et ses grands immeubles. 

En poursuivant ce chemin, on est frappé par cette grande étendue du verte, dominant Paris : le cimetière du Père Lachaise. 

Côté sud, le Panthéon se détache nettement, avec à ses côté l’église Saint Etienne du Mont. Bien sûr, la Tour Montparnasse s’élance dans le ciel. Mais d’ici, elle ne semble pas si seule. 

Enfin, la Tour Eiffel est majestueuse et on voit au loin les tours de la Défense.

Vue sur le Marais et les îles

Idéalement située, la Tour Saint Jacques permet tout d’abord de survoler du regard le Marais. Certes, il est attiré par Beaubourg d’abord et l’Hôtel de Ville ensuite. 

D’en haut, le Marais ressemble à une plateforme de toits, ponctuée uniquement du vert de la terrasse du Bazar de l’Hôtel de Ville. Il donne même l’impression d’être un peu moins haut que les autres quartiers de Paris. Pas surprenant, les immeubles construits aux XVIIe et XVIIIe siècles n’avait pas les 6 niveaux de ceux construits plus tard. En outre, le gris des toits ici est moins marqué, prenant davantage la couleur de la maçonnerie.

Ensuite, de la Tour Saint Jacques, on a une magnifique vue sur l’île Saint Louis. La verdure des quais frappe d’abord. Ensuite, les immeubles semblent d’une même hauteur, seulement dépassés par l’église Saint Louis en l’île

Enfin, l‘île de la Cité. Bien sûr, Notre Dame domine largement. Toutefois, on peut voir largement l’Hôtel Dieu, le Tribunal de Commerce, le Palais de Justice et la Sainte Chapelle. Finalement, l’île de la Cité se montre avec ses grandes installations. Du temps de Saint Jacques la Boucherie, elle devait être beaucoup plus tortueuse d’aspects avec ses nombreux clochers, ses dédales de rues et ses maisons dans tous les sens.

Au centre du nouvel urbanisme d’Haussmann

La position de la Tour Saint Jacques joue d’ailleurs un rôle important dans sa mise en avant au Second Empire. En effet, la Tour se situe à l‘angle de deux axes importants de circulation construits par Haussmann.

Parmi les premiers d’ailleurs ! La rue de Rivoli (est-ouest) et le boulevard de Sébastopol (nord – sud). Une sorte de rencontre du cardo maximus et et le decumanus maximus en quelque sorte. 

Alors, d’en haut, on voit bien cet effet !

Ainsi, au nord, le boulevard de Sébastopol part au loin, suivi par le boulevard de Strasbourg pour ensuite rejoindre la Gare du nord. la Gare de l’est n’est pas loin non plus, au delà de la rue du Faubourg Saint Martin et de la porte Saint Martin.

Au sud, le regard traverse l’île de la Cité, pour ensuite prendre le boulevard Saint Michel.

A l’est, la rue de Rivoli trace la perspective, même si des immeubles la bloquent avant de rejoindre la Bastille

Au nord, cette même rue de Rivoli nous emmène jusqu’à la Concorde, en suivant le Louvre.

Bien sûr, l’aspect de l’île de la Cité que nous voyons d’en haut est aussi le fruit de l’urbanisme d’Haussmann.

Sources bibliographiques : 

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